Le patron de la Centrale syndicale a instruit un groupe d'experts de plancher sur une étude relative au budget familial, qui sera dévoilée lors de la prochaine tripartite prévue à la prochaine rentrée sociale. C'est ce que nous avons appris auprès du chargé de la communication, Abdelkader Malki, «l'étude qui concerne une famille moyenne, composée de six personnes, a été commandée par Sidi Said. Elle est en cours de finalisation». Selon les premières informations, «il faut s'attendre à ce que l'étude prévoit un budget qui dépasse les 25.000 DA». «Cependant, poursuit notre interlocuteur, elle reste aléatoire et tributaire de l'inflation. L'Etat doit faire un effort pour réguler le marché et contrôler les prix si on veut éviter l'instabilité». Concernant les directives du président Bouteflika concernant la revalorisation du SNMG, le responsable syndical nous a déclaré que «des contacts sont entrepris avec nos partenaires du patronat et du gouvernement d'abord, pour organiser une bipartite avec le gouvernement afin de finaliser les rapports sur les statuts particuliers de la fonction publique. Jusqu'à présent, il n'y a que 29 dossiers qui ont été finalisés, il reste encore une trentaine à étudier». «Quant à la tripartite, ajoute notre source, qui doit mettre sur le tapis le dossier du SNMG, rien n'a été encore finalisé. On attend de terminer l'étude sur le budget familial tout en poursuivant les discussions avec le patronat». A ce sujet, les patrons ont lié la revalorisation du SMIG à la question de la productivité, des impôts et de l'accès au financement de l'investissement. Des préalables qui seront certainement mis sur la table des négociations durant la tripartite annoncée pour l'automne prochain. Pour rappel, la volonté de revoir le SNMG a été au coeur de la campagne présidentielle de Bouteflika, et reste l'une des grandes promesses faites aux travailleurs avec celle de promulguer le reste des statuts particuliers avec leur régime indemnitaires, sous le coude depuis des années, et à l'origine de mécontentements au sein du monde du travail. La volonté du président a été réitérée à l'occasion du Conseil des ministres tenu mardi dernier. Le chef de l'Etat a insisté sur l'apport des travailleurs qui « doivent se mobiliser davantage, pour produire, sauvegarder la viabilité de leur entreprise et contribuer à créer plus de valeur ajoutée dont ils auront, alors, leur juste part en amélioration de leurs salaires». A cet effet, «le président a instruit le gouvernement de tirer profit de la prochaine réunion de la tripartite prévue à l'automne prochain et qui, outre le relèvement annoncé du salaire minimum garanti sur lequel elle se penchera, devra contribuer à mobiliser davantage les représentants des travailleurs et les organisations patronales nationales autour de cet effort d'intensification du développement de l'outil productif, conformément au Pacte national économique et social conclu voilà trois années». Le SNMG a toujours été au coeur des préoccupations sociales vu que le pouvoir d'achat n'a cessé de dégringoler. Il faut rappeler que c'est durant les années 1990 que la question du SNMG a été soulevée. A l'époque, le prix du baril du pétrole avait considérablement chuté. Les petites bourses étaient les premières à être affectées. Commencèrent alors, sous la pression d'une grogne sociale et de mal-vie, les rounds de négociations dans le cadre des bipartites entre le gouvernement et l'UGTA. Le SMIG a connu plusieurs étapes. En plusieurs années, il est passé de 4.000 DA à 6.000 DA (sur plusieurs tranches) ensuite à 8.000 DA, à 10 000 DA et enfin à 12 000 DA, toujours après d'âpres tractations. Actuellement, les «rumeurs» parlent de 15 000 DA, voire 18.000 DA. Ceci dit, quelle que soit la hausse, elle ne peut avoir un réel effet sur le pouvoir d'achat si elle n'est pas accompagnée d'une politique des prix efficiente et tant que le marché reste régi par la spéculation. Par ailleurs, l'UGTA a commémoré hier, à la maison du Peuple, le 50ème anniversaire du décès de Aïssat Idir, l'un des fondateurs de l'UGTA et son premier secrétaire général.