La Division de l'hygiène et de l'assainissement (DHA) de la commune d'Oran attend toujours l'adoption du marché relatif à la pièce de rechange pour remettre sur pied un parc de bennes-tasseuses amoindris de près de 60% de ses moyens pour cause de pannes. Selon le Dr Kamel Brekci, délégué de la DHA, 23 bennes-tasseuses sur un ensemble de 53 sont actuellement en service. Un déficit que la DHA, a-t-il dit, tente de compenser par une plus grande mobilisation des agents, une utilisation rationnelle des moyens, une augmentation du nombre de rotations et une multiplication des bacs à ordures. Mais tout cela reste insuffisant pour venir à bout des quantités importantes d'ordures ménagères produites quotidiennement, et cela se voit presque dans tous les quartiers de la ville. En dépit de toute la bonne volonté qui peut animer les agents éboueurs de la commune, la tâche est quasi impossible. Les 23 bennes-tasseuses en service assurent difficilement les quelque 43 services de collecte. Le tonnage des ordures ramassées quotidiennement varie entre 350 et 450 tonnes/jour. Vu la faiblesse actuelle des moyens de collecte, les bennes-tasseuses en service sont dans l'obligation d'assurer trois rotations/jour chacune. 17 unités sont mobilisées le matin, 17 le soir, et 3 à 4 unités pour les retouches. Selon le docteur Brekci, délégué de la DHA, Oran produit quotidiennement près de 900 tonnes de déchets ménagers en période basse. En été, ce volume double carrément pour friser facilement les 2.000 tonnes. Pour espérer assurer une collecte convenable de ces déchets, il faut disposer de 60 à 70 bennes-tasseuses opérationnelles d'au moins 12 m3 chacune. L'approche du mois du Ramadan complique davantage la situation et met encore plus de pression sur l'APC d'Oran, qui se doit de programmer le plus rapidement possible sa prochaine session pour adopter les marchés en suspens, particulièrement celui de la pièce de rechange pour donner une bouffée d'oxygène au service de maintenance de la DHA. Le marché de la pièce pour assurer la maintenance représente, pour rappel, une enveloppe de 100 millions de dinars, soit le double du budget de maintenance de l'année dernière.