Du nouveau pour l'effacement des dettes des agriculteurs et des éleveurs avec les chiffres avancés par Mohamed Alioui, le Secrétaire général de l'Union nationale des Paysans algériens, dans le cadre de cette opération. 30 % des dossiers ont été traités et finalisés avec cependant un bémol concernant les paysans qui n'ont pas d'acte de propriété de leurs terres ou ne peuvent prétendre à une attestation de fellah. Le SG, intervenant sur les ondes de la radio nationale, affirme que l'opération suit son cours normal et que les problèmes rencontrés seront traités dans le cadre des chambres nationales d'agriculture ou encore au niveau des services du ministère de l'Agriculture. Pour rappel, l'Etat a décidé d'effacer toutes les dettes contractées par les agriculteurs et les éleveurs soit 41 milliards de dinars, avait annoncé, un certain samedi 28 février 2009, le président Abdelaziz Bouteflika lors d'une visite d'inspection à Biskra. La nouvelle avait réjouie plus d'un, suscitant une certaine controverse au passage. Pourtant, cinq mois après la promesse du chef de l'Etat d'effacer la dette des agriculteurs et d'annuler toutes les poursuites judiciaires à leur encontre, aucune mesure n'a encore été prise. A l'époque, Cherif Ould El-Hocine, président de la Chambre nationale d'agriculture, avait accusé, sur les ondes de la Chaine III de la radio nationale, la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) de mal gérer l'opération. M. Ould El-Hocine égratignera par la même occasion la Chambre nationale d'agriculture et l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) pour leur non implication dans le suivi de l'opération d'effacement de la dette. Il avait aussi déploré le fait que des agriculteurs soient encore poursuivis par la justice pour non payement de dettes alors qu'en haut lieu, il avait été décidé publiquement d'annuler ces mêmes poursuites. Mohamed Allioui, dans son intervention sur les ondes de la chaine 1, a réaffirmé que pour prétendre à un effacement de ses dettes, le fellah devait reprendre le circuit initial, puisqu'il faut l'identifier au préalable avant d'étudier son dossier relatif à l'effacement de ses dettes pour éviter toute possibilité de fraude ou d'indus bénéficiaire. Ces 30 % de cas ont été traités par le ministère des Finances en attendant le règlement des autres dossiers pendants au niveau de la CNMA et de la BADR. Un traitement qui se fait à une cadence accélérée, selon l'intervenant, puisque ne souffrant d'aucun litige. Selon l'UNPA, le nombre des agriculteurs concernés est de l'ordre de 175.000 : 50.000 sont endettés auprès de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) et 125.000 autres sont redevables d'une dette de 22 milliards auprès de la Badr, sur 41 milliards de dinars représentant l'ensemble des dettes des agriculteurs.