La tension est montée d'un cran, avant-hier soir, chez les habitants de Douar Bouâmama relevant de la localité de Hassi Mefsoukh. Privés d'électricité depuis deux jours, les contestataires sont descendus dans la rue et ont bloqué la circulation sur la RN 11 reliant Oran à Mostaganem, ainsi que le tronçon CW 46 à hauteur de l'échangeur, plus précisément sous le pont. En effet, il était 20h30 lorsque des dizaines de jeunes irrités par ces coupures répétées ont exprimé leur colère. Ne supportant plus cette situation, les protestataires ont barré les deux axes routiers et en brûlant des pneus. Des jets de pierres se sont ensuivis ciblant plusieurs automobilistes empruntant ces deux axes routiers. D'autres ont préféré éviter le pire en optant pour le second tronçon. Bilan de l'émeute, une femme blessée par un jet de pierre et quatre véhicules complètement saccagés. Avisés, les services de la gendarmerie venus en renfort ont vite renforcé le dispositif de sécurité et ont dispersé la foule, notamment des jeunes pris de colère par les coupures de courant devenues plus fréquentes en cette saison de fortes chaleurs. Deux heures après, le calme est revenu et la situation a été rétablie, ont indiqué des sources communales. Selon certains contestataires, ces perturbations sont devenues monnaie courante pénalisant un village de 6.000 habitants. «Nous endurons le calvaire avec ces coupures qui dépassent les 48 heures», explique un autre. Au niveau de l'APC de Hassi Mefsoukh, on apprend qu'une coupure similaire est survenue le 4 du mois en cours poussant de nombreux jeunes à sortir dans la rue et à manifester leur colère. Hier, un rapport détaillé sur la situation a été adressé au wali d'Oran, sachant que des éclaircissements ont été exigés quant à l'origine de ces coupures aux conséquences fâcheuses.