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L'offre et la demande
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 09 - 2009

Chaque année les mêmes acteurs et les mêmes causes nous sont refilés pour justifier la flambée des prix des produits alimentaires durant le mois du Ramadan. Chacun y va de sa propre calculatrice, mandataires, commerçants, chambres froides, l'offre, la demande etc... Le même discours de « Rima » des années « kadima » est ressassé !? Pointer du doigt le spéculateur et occulter voire innocenter les deux autres côtés de ce triangle mercuriale, c'est aller un peu vite en besogne. Les deux paramètres incontournables de cet imbroglio que sont l'Etat et le consommateur influencent les rapports de ce marché de dupes. Nier leur responsabilité dans la hausse des prix relève d'un populisme lustré.
Et si le consommateur arrêtait de s'empiffrer à tout bout de meida pour s'interroger sur ce misérable vécu et sur les contradictions de son comportement quotidien face à cette mercuriale en feu pendant cette période du jeûne. A vrai dire, malgré la torche enflammée des prix, ce consommateur froid continue d'acheter et de se plaindre en même temps. Cette manie de sortir du cercle en incriminant les autres puis le réintégrer illico-presto relève d'un pathétisme vraiment troublant. Comment se permettre à chaque fois de graisser ces girouettes qui ne tournent qu'au gré de leur intérêt et ne pas opter carrément pour une démarche coup-fin à couffin opposée à cette conduite quasi schizophrénique.
Si le consommateur s'abstenait au moins une fois de prendre ces sangsues, pour les coupe-faims de son couffin, son vécu ne sera peut-être pas le même et aura une toute autre fin. Et puis, il aura au moins tenté de briser ce machiavélique cycle infernal de l'envolée de la mercuriale qui lui est imposé à chaque labyrinthe ramadanesque.
Pourquoi ne pas adopter une stratégie semblable et agir en optant pour les mêmes réflexes que ces spéculateurs impitoyables ? Prendre les devants et stocker bien à l'avance dans la chambre froide de son réfrigérateur ou congélateur le nécessaire des premiers jours ramadanesques. Et puis la portée spirituelle de ce mois de piété ne rime absolument pas avec ripaille.
Boycotter ce marché de la démesure pendant les premiers jours de ce mois sacré déstabilisera à coup sur les prévisions diaboliques de ces sbires des chambres froides. Ce changement de comportement en générera d'autres qui congèleront une fois pour toute les desseins de ces prédateurs et leurs congénères sans scrupules. Dans cette optique, la culture d'une véritable économie ménagère est à méditer pour juguler un tant soit peu ces pratiques sans vergogne.
Il est clair que le rush sur les produits alimentaires à la veille du mois sacré encourage les opportunismes de tout bord. Mettre du bémol dans son ardeur consommatrice aiderait sûrement à la résolution partielle de ce casse-tête typiquement algérien.
Quant à l'offre froide des chambres de la spéculation qui retiennent en stocks à tour de rôle les produits alimentaires pour renchérir les prix de vente, elle exige une intervention énergique de l'Etat sur ces pratiques maffieuses en en faisant une priorité.
En regardant de près ces spéculateurs, il y a une immoralité dégoûtante qui émane de ces spécimens faux dévots à l'origine de la hausse des prix, qui, une fois le gain de leur crasse empoché vont fêter l'Aïd, après avoir fait exploser toutes les marges, comme des gens qui viennent d'accomplir un rite cultuel et culturel.
Enfin, il y a les mêmes jacasseries hypocrites de responsables qui s'en lavent les mains de ces pratiques spéculatives et parasitaires en arguant l'alibi-maison de l'offre et de la demande comme si le marché algérien était régulé. Alors que les effets de notre prodigieuse économie de marché qui a enfanté ces libéralisations incontrôlées des circuits de distributions portent en grande partie la responsabilité de cette gabegie.
La régulation, principale mission de l'Etat dans les pays modernes, demande des compétences avérées à l'image d'organismes capables d'anticiper, en amont, la demande et les changements durables ou conjoncturels des fluctuations de la consommation pour pouvoir agir et adapter, en aval, l'offre. Assumer l'incapacité à mettre de l'ordre dans l'anarchie du marché tout en prenant le consommateur pour un «ghachi» est fortement interrogateur. Décidemment les chambres froides de la déraison criarde ont encore de prolifiques ramadans en perspectives sonnantes et trébuchantes.


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