Le ministre de l'Education a affirmé, hier, que dix mille enseignants seront recrutés durant cette année scolaire 2009-2010, à travers le territoire national. Il a, par ailleurs, instruit les directeurs de wilaya de l'Education d'octroyer la prime de scolarité dans les délais. Au cours d'un point de presse animé hier au siège de son ministère, en marge de la réunion des directeurs de l'Education des 48 wilayas, sur la rentrée scolaire, Aboubakr Benbouzid a indiqué que les 10 000 nouveaux enseignants seront recrutés sur la base d'un concours, qui sera organisé en octobre prochain. Concours qui, note-t-il, n'est pas du ressort de l'Education nationale. Son ministère donnera cependant, selon lui, la priorité aux enseignants contractuels en recourant à un système de bonification pour les aider à être admis en priorité. Dans le même sillage, et abordant la question du déficit en enseignants de français dans certaines wilayas, notamment celles du Sud, le ministre a expliqué que ce manque est dû aux conditions imposées par la réforme. «La place de choix de la langue française comme langue étrangère a fait que son enseignement ne pouvait être dispensé que par des professeurs licenciés en la matière», a-t-il affirmé. «Dans le passé, ajoute-t-il, les conditions n'étaient pas si draconiennes et c'est pour cette raison qu'on pouvait recruter tout diplômé pour enseigner cette langue». Le ministre a rappelé que cette année, 4.000 logements de fonction ont été mis à la disposition d'enseignants de langue française désireux aller dans les wilayas du Sud. A l'Education nationale, il est question également de faire appel aux enseignants retraités «car la solution à ce problème de déficit commande, selon lui, des efforts soutenus par la formation de diplômés en français dont le nombre de sortants est encore faible». A une question relative à l'absence d'infrastructures scolaires (écoles) dans les nouvelles cités - cas soulevé par un directeur de l'Education de l'académie Alger-sud - le ministre s'est montré déconcerté en indiquant que cela «ne relève pas de la responsabilité de l'Education mais de celle du ministère de l'Habitat et de celle du wali. «Ceux-là ont la charge de prévoir des classes pour les élèves de ces nouvelles zones d'habitation». Dans la même veine, M. Khodja, directeur des Infrastructures et de la Planification au ministère, n'a pas exclu «le recours cette année à l'utilisation de classes provisoires en cas de nécessité, ceci, en exploitant des chalets vides autrefois destinés aux sinistrés». Il précisera «qu'il ne s'agit pas de manque de classes mais de manque de places pédagogiques». Parallèlement et dans d'autres endroits, des écoles sont pourtant fermées pour cause de manque d'élèves. «C'est un problème de coordination et de planification», a-t-il dit sur ce genre de cas. En ce qui concerne l'obligation de scolarisation, Benbouzid a regretté que dans certaines régions, il y a «une non scolarisation des filles». Le ministre s'est fait leur défenseur, promettant de lutter contre ce phénomène. Pour ce qui est des vacances et des volumes horaires, le ministre de l'Education a indiqué que la rentrée est prévue en ce mois de septembre, et l'année scolaire se termine le 4 juillet avec des vacances tous les deux mois. A propos de l'option pour le vendredi-samedi comme jours de repos, il dira que cela a été le choix des syndicats et des parents d'élèves. Le ministre soutiendra, en outre, que la charge horaire par semaine, dont se plaingnent certains enseignants, trouvera sa solution une fois que la séance (cours) qui est, de 60 minutes sera réduite à 45 minutes. «Mais, pour le moment, il faut s'adapter en exploitant, par exemple, les horaires vides ou commencer le cours à 13 heures au lieu de 14 heures pour placer les 4 heures enseignées autrefois le jeudi matin», a-t-il dit. Le ministre a enfin instruit les directeurs de wilaya pour que la prime de scolarité de 3 000 DA soit octroyée le plus rapidement possible aux élèves nécessiteux. L'informatique constitue également une importante préoccupation au ministère et il est projeté de doubler dans les lycées, CEM et dans les écoles primaires le nombre de structures informatiques et mettre en réseau (Internet ou intranet) tous les établissements scolaires.