«Nous sommes en train de mendier et à la veille de l'Aïd et de la rentrée scolaire, croyez-nous, nous ne savons plus à quel saint se vouer et la tutelle continue de nous consoler avec des promesses en l'air». C'est ce que nous ont déclaré, hier, quelques représentants du collectif des travailleurs de l'unité d'Oran de Digromed, une entreprise dont la dissolution anticipée a été prononcée le 3 juin dernier. Selon la même source, leur contact avec la tutelle a été un coup d'épée dans l'eau, du fait que cette dernière, en plus de ne pas leur avoir permis de s'exprimer en tant que délégués, a continué de faire dans la promesse verbale sans engagement officiel pour le versement de la première tranche des indemnités en attendant les arriérés de salaires. Devant cette impasse, nombreux sont les travailleurs qui estiment avoir achevé avec toutes les solutions internes à l'entreprise, ont saisi l'inspection du travail du fait qu'ils considèrent qu'ils ont été lésés par la décision de dissolution d'autant que le processus de liquidation semble les avoir complètement ignorés. Pour eux, c'est clair, il s'agit d'une rupture de la relation de travail, en d'autres termes, un licenciement abusif de plus d'un millier de travailleurs, dont près de 100 pour l'unité de Chteibo. Ce qui irrite le plus le personnel, selon eux, demeure le mépris affiché par la direction générale, ainsi que de la part du liquidateur qui continue de faire la sourde oreille à toutes leurs doléances.