Profitant du mois sacré de ramadhan, période où la demande en viande connaît une nette augmentation, beaucoup de bouchers n'hésitent pas à proposer de la viande de brebis ou d'agnelle à leur clientèle. Cette pratique, qui en principe est interdite du fait qu'elle met en péril la reproduction et pourrait compromettre sérieusement la pérennité du cheptel ovin, s'est malheureusement généralisée à l'ensemble des communes de la wilaya de Chlef. En effet, la règlementation en vigueur est très claire à ce sujet: l'abattage de brebis ou d'agnelles prédisposées à mettre bas est strictement interdit. Cependant, malgré cette interdiction, de nombreux abattages clandestins prolifèrent un peu partout, et la viande proposée à la vente n'est soumise à aucun contrôle sanitaire de la part des services vétérinaires. Quant au prix du kilogramme de viande, ce dernier est nettement en-dessous de celui de l'agneau (500 contre 700 dinars), ce qui fait que la viande de brebis ou d'agnelle est fortement prisée. Il faut signaler que sur la RN 11, reliant Chlef à Ténès, l'abattage de brebis ou d'agnelle se pratique au su et au vu de tout le monde et la viande est proposée à 500 dinars, voire 450 dinars le kilogramme. Il est temps que les pouvoirs publics agissent et mettent le holà à cette pratique qui, non seulement est susceptible de porter atteinte à la santé du citoyen en cas de vente de viande provenant de bêtes atteintes de pathologies graves, mais également risquerait de mettre en péril la pérennité de l'espèce.