Depuis plus d'une semaine, les citoyens habitant les nouveaux quartiers d'Oran-Est ont relevé un important déploiement des éléments de la Sûreté nationale. Un barrage fixe des éléments de la BMPJ a pris place à l'entrée de Canastel, de jour comme de nuit. Au niveau du quartier Akid Lotfi, les rondes des voitures de la sûreté urbaine se font de plus en plus nombreuses. Tout porte à croire qu'il ne s'agit pas d'une simple opération ponctuelle engagée suite à une recrudescence de la délinquance dans cette partie de la ville. A noter que sur le plan administratif, cette partie de la ville relève de la circonscription d'El-Menzah, relevant directement de l'APC d'Oran. Elle fait donc partie intégrante du territoire de la commune d'Oran. Cette visibilité de la police est accueillie avec soulagement par les habitants de ces quartiers constituant Oran-Est. Ils voient d'un bon oeil les barrages impromptus qu'installent de temps à autre les éléments de la BMPJ sur certains carrefours très empruntés par les automobilistes de ce périmètre de la ville. Aussi, ils apprécient la présence des agents de la voix publique au niveau de certains feux rouges de l'axe dit du Millénium, notamment à certaines heures de grande affluence. Notons que depuis la fermeture de la route reliant directement Oran à Canastel, tout le flux de la circulation est absorbé par le Millénium. A cause de l'urbanisation fulgurante connue par cette partie de la ville depuis cinq ans, les citoyens réclament des équipements de base. Parmi les manques toujours relevés, il y a ceux d'un commissariat de police, d'un bureau de poste et d'un dispensaire ou polyclinique. Ils souhaitent que les quelques rares assiettes de terrain encore disponibles soient affectées à ce genre d'équipements, d'autant que des projets immenses sont en voie de réalisation sur l'axe reliant Oran à Canastel. On cite dans ce cadre le centre des conventions de Sonatrach qui doit abriter dans les mois à venir une manifestation de dimension internationale. On ajoute le cas de l'ensemble immobilier de Snascho, qui accuse des retards pour des raisons inconnues. Donc, l'émergence de ces projets, qui vont se traduire par la présence d'hôtes étrangers, nécessite une sécurisation effective. En attendant la programmation d'un commissariat, la visibilité de plus en plus remarquée des éléments de la Sûreté nationale apporte une première réponse à cet impératif.