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La spéculation pointée du doigt: De nouveau la crise du ciment
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 10 - 2009

La demande dépasse largement l'offre. Un déficit qui ne sera comblé que par le recours au marché parallèle à des prix multipliés par deux. A l'ouest comme au centre et à l'est, on assiste à une véritable valse des prix allant de 550 DA à l'ouest pour atteindre les 600 et 700 DA le sac de 50 kg dans certaines wilayas. Cette disponibilité du produit sur le marché noir et l'insuffisance des quotas livrés par les cimenteries au niveau national créent, en effet, la polémique et donnent le tournis aux professionnels qui se disent incapables d'expliquer ce phénomène qui revient à chaque fois. Ils se plaignent d'avoir été contraints de s'approvisionner à 90 % au marché noir et à seulement 10 % de l'usine «juste pour éviter l'arrêt des chantiers et tous les désagréments qui en découlent».
La spéculation bat son plein sur ce produit avec «le réseau de spéculateurs», comme le qualifie les entrepreneurs, qui s'est constitué et qui reste seul maître des cours au marché.
Pour les professionnels, si la crise continue, cela n'a qu'une explication, le réseau des spéculateurs s'élargit de plus en plus et fait main basse sur le marché. La spéculation est à tous les niveaux. Des commerçants achètent des tonnes de ciment de l'usine et les écoulent dans le marché parallèle. Selon des entrepreneurs dans le bâtiment à l'ouest, au centre ou à l'est, «ces personnes, qui détiennent le monopole, n'ont pas un statut bien défini. Nous n'arrivons pas à les connaître tellement le réseau est bien étendu et introduit chaque jour un nouveau maillon qui va faire monter les enchères davantage. La spéculation peut être le fait d'un simple travailleur de l'usine jusqu'au gros bonnet qui met le paquet, en achetant des quantités énormes des usines pour les écouler ensuite au marché noir». Comment ces tonnes de ciment de l'usine arrivent au marché parallèle ?
Seule explication donnée par les professionnels est la complicité qui se tisse à tous les niveaux, dans le seul but de créer la pénurie et vider ensuite les stocks.
L'autre cause directe, qui contribue aussi à l'envolée des prix du ciment, est liée aux opérations de maintenance qui sont programmées dans la même période par les usines de ciment et les pannes à répétition qui sont signalées, chamboulant ainsi la chaîne de production et le calendrier de distribution. Un promoteur immobilier à Alger explique, pour sa part, que «la spéculation a encore de beaux jours devant elle tant que l'équilibre entre l'offre et la demande n'est pas établi. Si les cimenteries arrivaient à satisfaire tous les besoins des entrepreneurs dans le bâtiment, il n'y aurait pas de place pour les spéculateurs. A Alger, on s'approvisionne à partir de plusieurs usines telles que la cimenterie de Sour, celle de Meftah et bien d'autres mais toutes n'arrivent pas à satisfaire cette demande toujours croissante avec tous les projets qui sont en chantier. Le marché parallèle trouve ainsi toujours preneurs avec la crise».
A l'est du pays, l'instabilité des prix reste incompréhensible pour les professionnels du bâtiment. «Du point de vue disponibilité de ce matériau de construction, nous n'avons pas de problèmes. On ne peut pas dire qu'il y a pénurie quand nous constatons que le marché parallèle est inondé avec des prix de 500 DA le sac de 50 kg au lieu des 230 DA prix de l'usine. Il y a dix jours, 150 camions semi-remorques sont sortis du port de Annaba pleins de ciment. Une quantité qui, normalement, devait apaiser la crise mais au contraire, le marché est de plus en plus florissant et nous ne savons pas qui sont ces gens qui détournent ces quantités de ciment», nous dira un promoteur immobilier dans la wilaya de Guelma. A l'ouest du pays, à Oran, à Sidi Bel-Abbès, à Mostaganem, Aïn Témouchent... les prix flambent et la grande question des entrepreneur est : «quand est-ce que va arriver le million de tonnes de ciment promis par l'Etat». «Nous subissons la crise tous les jours et l'Etat n'a rien fait pour réguler ce marché. Nous continuons à payer ce matériau de construction au prix fort », nous dira un entrepreneur d'Oran. Mais rien ne garantit que la spéculation ne sera qu'un mauvais souvenir avec la mise sur le marché de cette importante quantité de ciment si sa distribution, argue le promoteur immobilier de Sidi Bel-Abbès, n'est pas gérée correctement. Pour éviter tout dérapage et assurer un équilibre dans la distribution, il faudrait confier cette mission à une société indépendante créée à cet effet. «Dans le cas contraire, il ne faut pas s'attendre à une régulation du marché. Le déséquilibre entre l'offre et la demande persistera tout comme la crise», conclut notre interlocuteur.


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