La régularisation des bijoutiers détenteurs de tables (ambulants) au niveau du marché de Médina Djedida reste largement souhaitée par les membres de l'UGCAA. Une proposition allant dans ce cadre vient d'être avancée aux services de la direction du Commerce, dans le cadre du programme de réorganisation des marchés à travers la ville d'Oran. « Nous avons demandé la mise en place d'une brigade pour contrôler et insérer ces commerçants dans le circuit légal de l'activité. En effet, l'opération de recensement élaboré à l'occasion indique que seulement 6 artisans exercent avec registre de commerce, alors que 494 autres n'ont aucun document attestant leur activité (des statistiques établies seulement pour les artisans détenteurs de tables). Pour le représentant de l'UGCAA, la solution a été de demander s'il était possible de lancer une opération de contrôle, laquelle contribuera à identifier cette corporation et leur permettra une régularisation de leur situation. Une nouvelle formule qui, une fois mise sur rail, permettra une réorganisation du marché de l'or notamment à travers le quartier de prédilection qui est celui de Médina Djedida. En effet, c'est cette réorganisation du marché qui est au centre des préoccupations, nous affirme-t-on, un «assainissement» qui vient dans le même sillage de la campagne de sensibilisation prévue, dans les prochains jours, par la Fédération nationale des bijoutiers au niveau local et même national. En effet, la guerre est déclarée aux contrebandiers et aux réseaux clandestins qui approvisionnent le marché informel en bijoux de bas titrage. Les professionnels, pour rappel, ont tiré la sonnette d'alarme sur l'ampleur du phénomène en appelant le consommateur à plus de vigilance et de précautions afin de ne pas se faire arnaquer par des clandestins attirés par le gain facile. Pour ce qui est des commerçants et artisans, le dispositif de prévention mis en place incite cette corporation à ne s'approvisionner que chez des fournisseurs, à savoir des importateurs, des producteurs ou bien des artisans connus sur la place et à acheter des bijoux dont le titrage est conforme à la réglementation en vigueur (18 carats). Les orientations données dans le cadre de ce programme d'action sont claires, ont souligné ses initiateurs. Il suffit aux artisans et commerçants de détenir en permanence les moyens de contrôle à savoir des pierres de touche, avec acide nitrique pour le 18 carats afin de garantir leurs bijoux et protéger leur clientèle. Ils doivent s'abstenir également d'acheter des bijoux douteux ou de provenance douteuse et même de dénoncer les individus qui proposent à la vente des articles de bas titrage, ce qui représente une tricherie vis-à-vis du consommateur, ont précisé nos interlocuteurs. Notons, par ailleurs, qu'un appel a été lancé à l'ensemble des consommateurs par la section des bijoutiers relevant de l'UGCAA, pour éviter tout achat de bijoux en or en dehors des commerces légalement autorisés et détenteurs de registres de commerce. Le consommateur doit exiger, dans ce cadre, la facture mentionnant le titrage légal de 18 carats, ainsi que le poids du bijou qui n'est autre qu'une garantie et une meilleure assurance.