Les gérants de cybercafés de Chetouane ont reçu dernièrement la visite des services de police générale en mission de vérification des documents inhérents à l'activité en question, à savoir le registre de commerce et l'arrêté d'exploitation (agrément) ainsi que l'affiliation du gérant. Le cyberespace des SMA (ouvert au public mais payant) serait exempt de ces formalités administratives et fiscales. Auparavant, soit au lendemain de la journée mondiale célébrée cette année sous le thème pédagogique « Protégeons nos enfants des dangers du cyberespace », des agents se présentant au nom de la DG d'Algérie Télécom sont passés dans les différents cybercafés où ils ont distribué en guise de sensibilisation deux affiches portant les slogans suivants: «Sur Internet comme à la piscine, votre responsabilité est entière » (un enfant faisant un plongeon...) et «Vos enfants et l'Internet, une belle aventure : soyez à leurs côtés pour ne pas en faire une mésaventure (un enfant «choqué» tenant sa tête devant un PC...). Une émission sur ce thème a été diffusée il y a quelques jours par la chaîne 3. Comment protéger les jeunes algériens des sites pornographiques sur le réseau Internet ? Telle est la question orale posée par un député de l'Assemblée populaire nationale au ministre des Postes et Technologies de l'information et de la communication, M. Bessalah, qui annoncera pour début 2010 la création à cet effet d'un portail filtre. Sur ce chapitre, notons que le modem fourni par Algérie Télécom permet le contrôle parental, soit le mode Internet filtré. Pour un gérant de cybercafé, le meilleur contrôle des enfants en l'occurrence, «c'est une surveillance soutenue des postes occupés». «Cybercriminalité et enfance en Algérie» est le titre d'un ouvrage écrit par le Pr Mostéfa Khiati, président de la FOREM. Une communication sur la cybercriminalité avait été donnée par Me Abdelghani Badraoui, du barreau de Tlemcen, à l'occasion d'une journée d'étude sur les PTT organisée en mai 2008 par l'APN, qui adopta en juillet dernier (2009) une loi sur la cybercriminalité. Sur un autre registre, il faut savoir que le premier procès d'un cybercitoyen a eu lieu le 11 juin 2007 au niveau du tribunal correctionnel de Tlemcen, à la suite d'une plainte de l'ancien directeur des affaires religieuses contre un bloger pour diffamation, en application des articles 296/298 du code pénal... Lors de leur passage, les agents ont procédé au recensement de ces établissements dont le nombre avoisine la dizaine à Chetouane (le premier cyber fut ouvert en 2001), alors que la wilaya compterait quelque 150 cybercafés. Par ailleurs, il faut signaler qu'après la vague de consultations des résultats du BEM et du bac, les cybercafés sont sollicités pour les inscriptions à l'ONEFD (ex-CNEG), comme ils le seront dans un avenir proche pour le dépôt de dossier (par Internet) de la CNI ou du passeport biométrique. A ce titre, ils constituent un appoint non négligeable pour l'e-administration. Cette activité, rappelons-le, est classée, selon le décret du 4 juin 2005, comme « établissements de divertissement » (au même titre qu'un aquacenter, un débit de boissons, un night-club...), un décret qui a imposé une nouvelle procédure d'autorisation pour l'obtention de l'arrêté d'exploitation via la DRAG. Au fait, un disquaire ou une vidéothèque sont-ils classés dans la même rubrique ?