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L'Egypte, otage des Moubarak
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 11 - 2009

Les dix derniers jours sont un calvaire pour les Algé-riens résidents en Egypte. A la suite d'une campagne médiatique sauvage et irréfléchie contre l'Algérie de médias égyptiens à la suite de la débâcle des Pharaons en éliminatoires de la Coupe du monde, la vie de centaines d'Algériens, établis pour la plupart depuis des décennies en Egypte, est aujourd'hui menacée. Des étudiants algériens, des artistes, des intellectuels et de simples familles qui ont choisi de vivre sur les bords du Nil pour un courte période ou pour toujours, en sont réduits à demander la protection de la mère patrie.
Entre le 12 et le 28 novembre, les choses ont complètement basculé dans un pays pourtant jaloux de son urbanité et de sa civilisation plusieurs fois millénaire : comme un miroir qui se casse sous un simple choc, l'Egypte officielle et intellectuelle a perdu la raison après un simple match de football. Depuis le 12 novembre et l'agression contre l'équipe nationale, les choses allaient en fait se précipiter dans un pays aux abois politiquement, socialement et économiquement. Ainsi, la plus haute autorité de ce pays, en l'occurrence le président Hosni Moubarak, a donné de la voix pour réclamer, lui aussi, une vengeance (politique) si difficile à réaliser hors d'un terrain de football. Et devant la pression de la rue, les politiques égyptiens fermeront dès lors les yeux, quand ils n'approuveront pas, sur des dérapages déplorables. Les agressions physiques, pouvant provoquer la mort de citoyens algériens, inquiètent à Alger. L'intervention du chef de la diplomatie algérienne, M. Mourad Medelci, sur ce sujet, et notamment cette inqualifiable chasse à l'Algérien au Caire et dans les grandes villes de ce pays, est un signal fort quant à la préoccupation de l'Etat algérien devant ces événements déplorables de nature à casser, sinon à altérer pour longtemps les relations entre l'Algérie et l'Egypte. Car si à Alger, le calme et la pondération restent le maître mot de la diplomatie algérienne, qui ne veut pas brusquer les choses ni insulter l'avenir, au Caire, c'est un vent de folie qui règne. Attaquer le siège d'une ambassade et ne pas être inquiété par les services de sécurité de ce pays qui laissent faire, est grave. Très grave, car ce sont les intérêts de l'Algérie, son peuple et sa dignité qui étaient visés par une populace lâchée comme une horde sauvage. Et, dans cette démence politique de l'Egypte officielle et cette nouvelle maladie du Nil qui s'apparente à une véritable algérophobie, les solutions, hélas, ne sont pas nombreuses. Car Alger ne pourra pas indéfiniment recevoir les coups et accepter d'en recevoir de nouveaux sans répliquer, voire ses citoyens agressés, blessés, humiliés, sans réagir. Il y a une limite à tout. Et, sur ce chapitre, il y a fort à parier que ce ne sera pas l'Algérie qui perdra au change, si par hasard on en venait à la solution finale, la rupture des relations diplomatiques.
A moins que Moubarak, fatigué de guerroyer sur le plan interne pour imposer un de ses enfants à un peuple égyptien où il n'y a pas que des égarés des médias, heureusement, n'ait laissé le champ libre à ses deux enfants pour faire de tout un pays un terrain de football. Ce qui prélude à une ruine prochaine d'un pays qui a toujours servi d'abord les intérêts des pays occidentaux au Proche et Moyen-Orient au lieu de ceux des pays arabes. L'Algérie a été en fait prise en otage et victime de cette folie guerrière en provenance d'un pays qui serait le plus grand perdant, et pour longtemps, si, pour le bonheur des Algériens, les relations avec ce pays étaient limitées au strict protocole diplomatique. Comme de simples voisins qui se disent bonjour, sans se serrer la main. Et, à ce moment, le clan des Moubarak chutera ou fera sortir l'Egypte de la plupart des instances internationales, à commencer avec les pays arabes.
Car il s'agit surtout de préserver le pouvoir des Moubarak dans cette campagne inexplicable dirigée contre l'Algérie. Et au plus fort de cette hystérie contre tout ce qui est algérien, aucune réaction sérieuse n'est venue d'un quelconque pays arabe pour ramener à la raison les instigateurs de cette OPA sur le futur des relations interarabes.
Mais au fait, un match de football, aussi important soit-il, a-t-il plus d'importance que l'avenir des peuples arabes, du peuple palestinien martyrisé, affamé par le blocus israélien ? Pour les Egyptiens, il semblerait que oui. Et même plus que cela. Tant que le clan des Moubarak sera là !


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