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Sidi Bel-Abbès: La ville au secours de ses arbres
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 01 - 2010

L'ultime restauration de ce qui reste des espaces verts ne s'est pas passée sans soulever l'ire de nombreux citoyens dont certains n'ont pas manqué par écrit de protester contre la manière d'agir qui est selon eux «un réel massacre de la nature». Principalement les arbres qui sont soi-disant taillés cycliquement, or cette façon d'étêter à la hache va à contre-courant, selon nos sources, de la véritable préservation du cadre de vie en général. Nous n'allons pas évoquer Copenhague, l'ultime sommet mondial et ce qui a été soulevé. Mais à dire vrai, malgré les efforts publics ayant trait à la préservation de l'environnement. L'APC du chef-lieu qui a perdu une grande partie de son personnel consciencieux, parti en retraite ou rejoignant l'au-delà tels feu Baghdadi et autres, entreprend une grande opération de taille des arbres, du moins ce qui reste de l'immense paysage verdoyant, sans verser dans aucun nostalgisme, mais les actes sont jugés néfastes.
Ainsi selon nos sources, l'on fait subir par incompétence «un mauvais traitement, à savoir un élagage drastique qui consiste à supprimer à la hache presque toutes les grosses branches des arbres» ciblés en cette opération formelle, très bâclée sous couvert de restauration, d'entretien. Mais le préjudice est grand, sans que personne ne trouve à redire par ignorance, estiment certains concitoyens. Or le platane, par exemple, indique notre source, qui est censé être grand et majestueux et qui fait la beauté des belles artères, avenues de l'ex-Petit Paris, n'a pas besoin de cette taille de grande envergure. Ceci est décrié par nos sources. En effet, il y a de quoi, que les espaces verdoyants perdent de leur esthétique. La verdure urbaine commence avec ces pratiques à disparaître à vue d'oeil.
Des pieds-noirs de passage dans leur ville natale l'ont même fait savoir à certains responsables locaux qui n'ont pas connu les lieux, dès lors que les normes requises en termes d'élagage drastique des arbres pour n'en rester que là sont le cadet des soucis des gestionnaires locaux qui doivent également revoir l'opération de la pose du carrelage qui pourtant se disloque déjà en certains endroits et l'entrepreneur d'occasion s'en est rempli les poches en ce Sidi Bel-Abbès du troisième millénaire.
Une de nos sources, nous évoque un spectacle des plus désolant relatif à ce qui est décrié naturellement. Et ce sont des moineaux et des étourneaux qui voulaient passer une paisible nuit sur l'un des platanes du centre-ville bel-abbésien, ont dû se contenter de fils électriques proches des branches cassées à la hache. C'était leur seul perchoir. L'homme en avait décidé de les chasser. Dans les faits, le souhait est de laisser ces arbres s'élancer en hauteur dans le ciel pour permettre à tous de profiter de la beauté de leur feuillage et surtout de leur ombre durant l'été et les grandes périodes caniculaires. Tous ces espaces-là constituent le poumon de la ville. D'ailleurs, soutiennent nos sources, dans le passé plus ou moins proche, l'on humait le parfum enivrant des rangées des mélias (lilas des Indes).
Tout n'est pas désolant, le caroubier malgré son élimination après les fameuses chutes de neige de 1967, a repris dans le boulevard Abane Ramdane, d'ailleurs on dit à ce jour Trig El Kharroub, où messieurs Sabih et Bouziane S. ne cessent d'insister au niveau du monticule de Sidi Yacine sur la préservation de l'environnement du site en question. Un ex-cadre de l'éducation en retraite paisible au centre-ville bel-abbésien est disponible de par sa formation initiale d'aider bénévolement les services concernés pour tenter de mettre un frein à ces pratiques d'élagage drastique. En somme, il est urgent d'opter, nous disent nos sources, pour le mélia, le palmier, le platane, le caroubier, l'arbre de Judée pour oublier le faux poivrier. Que dire de la disparition de la «viola tricolor» qui ornait l'hôtel de ville, l'ex-Petit Vichy, avant ce qui a été opéré, conclut-on.


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