Quelquefois, tgoul c'est pas la peine nekteb. Yekfi on a dit ce qu'on avait à dire, fait ce qu'il y avait à faire. On n'attend plus rien. On attend, c'est tout. Et le temps qui s'ajoute au temps n'est plus peuplé de l'écho des rires lointains et insouciants de nos jeunes années. Mais, après, quand tu jettes un regard sur la faune «jarnaneresque» - dont je fais partie - le blabla, les «écrit-vents» payés pour politoquer, tu te demandes quel rêve ils peuvent transmettre aux jeunes. Les jeunes, de nos jours, on ne leur cause que du passé horrible et du présent terrible. Jamais d'avenir, d'un avenir collectif. Parce que pour qu'il y ait un avenir collectif, il faudrait pour le moins une collectivité d'envergure. Or, la presse et les politoqués s'emploient depuis des décennies à faire exploser les dénominateurs communs de nos sociétés au profit de communautés floues et bêlantes. Chacun sa qalaa, ses verticalités, ses intérêts. Ils sont complices de la division de la société en communautés. Et plus une société est divisée en communautés, moins elle avance et moins elle a d'avenir. Qui a créé le terme ouled kda et ouled lakhor, cette crétinisation des masses, qui permet à des individus véreux de se faire des milliards et vivre dans un luxe inouï pendant que les masses amorphes vaquent à leur triste quotidien. Résultat des courses, on se retrouve avec des moutons et des loups. Parfois, lekbech engagent des ghouals pour lutter contre d'autres ghouals. Très vite, leghouals au service des moutons se rendent compte qu'il vaut mieux que les moutons soient au service des loups. Voilà pourquoi le loup règne en maître absolu. C'est facile. On n'a jamais vu des moutons gagner contre un loup, sauf dans les livres inventés par les loups pour mieux gouverner les moutons. Cette phrase de je ne sais plus qui : «La caste dirigeante d'un pays a besoin de livres d'histoire capables de l'aider à gouverner le peuple plus efficacement» pourrait être adaptée en «le Pouvoir a besoin de journaux soupapes porteurs de scandales, capables de l'aider à endormir la plèbe. Mais, dit-on, ce n'est qu'une phrase mais méditons !