« Les premiers foyers de certaines maladies foliaires très préjudiciables pour les récoltes des céréales ont été constatées sur plusieurs parcelles de blés et d'orge, lors de nos sorties sur le terrain, particulièrement dans la zone nord de la wilaya», nous a déclaré hier Mr Beljoudi Ali, l'inspecteur chargé de la protection des végétaux au niveau des services agricoles de la wilaya de Constantine. Notre interlocuteur ajoute «qu'un bulletin d'alerte précoce a été lancé à l'intention des agriculteurs pour traiter en temps réel leurs parcelles touchées par ces maladies. Car, dira-t-il, si elles ne sont pas traitées à temps, elles risquent de compromettre les rendements à hauteur de 15 à 20%. Actuellement, indique encore le chargé de la protection des végétaux, les observations et les prospections se poursuivent notamment au niveau des parcelles céréalières emblavées en blé tendre, le Hydab 1220, qui est une variété réputée sensible à la Rouille jaune. Cette dernière, pour rappel, a causé un véritable sinistre durant la campagne 2004 où 80% des parcelles n'ont pas été moissonnées. C'est une maladie qui se propage très vite, précise notre interlocuteur. Pour cette campagne, nous dit encore ce responsable, un plan d'action phytosanitaire a été mis en place, et les mesures prises dans ce cadre s'articulent en premier lieu sur la sensibilisation des céréaliers pour lutter contre ces maladies dès leur apparition, afin de stopper leur propagation. D'autre part, ajoute-t-il, la wilaya a été scindée en plusieurs zones d'intervention, et chaque structure au niveau communal est chargée d'assurer la surveillance et la prospection d'un espace bien précis. A cet effet, confie notre interlocuteur, une journée technique sur l'identification de ces maladies a été animée récemment par l'Institut de la protection des végétaux au profit des agents chargés de signaler ces maladies. Cependant, il déplore le manque de matériel d'intervention (pulvérisateurs) au niveau des petites exploitations qui se fait sentir car, dira-t-il, sur un total de 4.950 exploitations agricoles, plus de 1.800 ont une superficie inférieurs à 10 hectares, soit 36%. Par ailleurs, le manque de gammes variées de fongicides et herbicide, complique d'avantage la donne, conclut-il.