Siégeant pour la troisième semaine de sa première session pour cette année 2010, le tribunal criminel près la Cour de justice de Médéa a eu à traiter dimanche dernier, une affaire liée à un drame familial qui a coûté la vie à un jeune homme âgé de 33 ans. Une affaire dont les faits remontent selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, à cette fatidique matinée, aux environs de 9h30, du mardi 26 juin 2009, au douar «El-Maamria» relevant de la commune de Mezghana, dans la daïra de Tablat, située à 87 km au nord-est de Médéa. Une affaire d'homicide volontaire, pour lequel devait répondre Boudjemâa B. qui (tout au long de son interrogatoire par le président du tribunal), fera preuve de contradictions et d'hésitations dans ses réponses. Une attitude qui fera planer beaucoup de doutes et un grand point d'interrogation que n'arriveront pas à «effacer» les témoignages, eux aussi pleins de confusions et de contradictions, des trois sœurs encore visiblement marquées par ce drame, qui étaient toutes présentes au moment des faits. Ce qui ne permettra pas par conséquent de connaître les circonstances exactes dans lesquelles Moussa B. a perdu la vie. Des circonstances que le représentant du ministère public tentera d'établir à travers des démonstrations mettant en exergue les gestes qu'aurait fait l'accusé, Boudjemâa B., et qui ont conduit à l'homicide volontaire «et non à un accident comme tentent de nous le faire croire l'accusé et ses trois sœurs», dira-t-il. Et de terminer son long réquisitoire en demandant «une peine de 20 années de prison ferme». Ce que les trois avocats de la défense tenteront, au cours de leurs longues plaidoiries, de réduire au maximum en demandant le bénéfice du doute au profit de leur mandant. Une voie que suivra quelque peu le tribunal criminel près la Cour de justice de Médéa qui condamnera l'accusé Boudjemâa B. à 5 années de prison ferme.