Laissées en marge du développement depuis presque trois décennies, les familles habitant Haï Snaouber 2, dans le quartier de Bouâmama, viennent de lancer un appel en direction des autorités locales pour intervenir et mettre un terme au calvaire qu'elles endurent quotidiennement à cause d'une multitude de problèmes. Installées sur site depuis 1982, elles sont 33 familles à souffrir du manque latent de toute commodité. Selon le trésorier de l'association du quartier, M. Benterki Mohamed, la situation au niveau du quartier ne cesse de se dégrader en l'absence d'une prise en charge des problèmes des citoyens. Malgré les appels incessants, notre interlocuteur affirme que rien n'a été fait pour atténuer les souffrances quotidiennes des enfants et des personnes âgées. « Nous attendons depuis presque trente ans la régularisation de notre situation. Nous avons déposé depuis plusieurs années des dossiers de régularisation et nous attendons toujours», assure le même interlocuteur. Ce dernier signale qu'outre le problème du foncier, les habitants ne sont toujours pas reliés au réseau d'alimentation en eau potable et sont contraints de recourir aux citernes avec tous les désagréments qu'ils doivent subir. «Nous n'avons ni eau, ni éclairage public, ni gaz de ville. Nos routes sont impraticables et se transforment chaque hiver en bourbier. En somme, nous sommes en marge de la civilisation», indique M.Benterki. Ce dernier affirme, par ailleurs, que quelques mètres plus loin de leur cité, les 100 familles habitant dans les logements évolutifs ne sont pas épargnées par les problèmes. Ces familles, qui se sont installées en 1988 et qui disposent d'actes de propriété, attendent elles aussi la prise en charge du problème d'alimentation en eau potable et en gaz naturel. Pour conclure, M. Benterki invite les responsables concernés à se déplacer sur site pour constater de visu la situation qu'ils endurent depuis plusieurs années.