L'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), de la wilaya de Constantine s'apprête à reprendre les travaux de réhabilitation des bâtiments, reliquat d'opérations lancées auparavant et interrompues depuis quelques mois. Il s'agit de la relance de plusieurs chantiers concernant en première étape un ensemble de sept immeubles, datant de la période coloniale et situés pour la plupart au centre-ville. L'annonce du redémarrage des travaux de ces chantiers «abandonnés» n'a pas été sans réjouir les locataires de ces bâtisses. Selon le chef de service «réhabilitation» de l'OPGI, M. Boukhelfa, ces travaux vont toucher quatre immeubles situés au boulevard Zighoud Youcef, deux autres anciennes bâtisses situées rue du 19 Juin 1965, et enfin des immeubles situés avenues Aouati Mostefa et Zaabane et enfin rue Abane Ramdane. Les travaux à réaliser dans ces bâtiments, précise notre vis-à-vis, portent essentiellement sur la réfection des parties communes, les cages d'escaliers, les terrasses, les vides sanitaires, etc., l'intérieur des appartements étant bien entendu exclu de ces opérations de réhabilitation. Questionné sur les coûts de ces travaux, notre interlocuteur, a préféré taire le montant et ce, «dans un souci de concurrence», dira-t-il. Pour en revenir à la réouverture de ces anciens chantiers, il précise qu'»il s'agit du reliquat d'actions déjà engagées auparavant, mais interrompues depuis plusieurs mois, en raison des difficultés rencontrées par l'office pour trouver les entreprises compétentes, qui veulent bien accepter de reprendre les chantiers. C'est que, explique-t-il, les travaux de réhabilitation en milieu urbain sont loin d'être une sinécure. En effet, poursuit-il, l'office trouve beaucoup de difficultés à relancer les opérations de réhabilitation de ces immeubles, non pas par manque de financement, mais tout simplement par le fait que les entreprises ne se bousculent pas au portillon». Selon lui, les entrepreneurs rencontrent de plus en plus de difficultés avec des locataires, à telle enseigne qu'ils refusent de souscrire à ces marchés de réhabilitation en milieu urbain. Et de poursuivre que certains de ces locataires, loin d'être compréhensifs pour accepter les désagréments rendus nécessaires par les travaux, ont des comportements de plus en plus agressifs et supportent de moins en moins les bruits occasionnés par les chantiers, ce qui entraîne souvent des problèmes, que les entrepreneurs refusent d'endosser, etc. Et paradoxalement on a eu pour résultat que les habitants d'immeubles en mauvais état, qui ne cessent de se plaindre de retards dans la prise en charge de leurs logements par l'office. C'est donc la reprise des travaux qui devront débuter bientôt, c'est-à-dire une fois les marchés entérinés.