Comme chaque année, la wilaya de Blida a honoré durant une semaine, du 21 au 29 mai courant, le hawzi, un genre musical du terroir, très prisé dans la région. Pour cette année, ce sont les voix montantes qui sont encouragées comme l'a si bien expliqué Khalida Benkedache, la chargée du comité d'organisation de ce festival «il faut donner sa chance à cette nouvelle génération qui perpétue ce genre musical et lui donne un souffle nouveau, et lui permettre de montrer leurs capacités devant le public connaisseur de Blida». Chaque soir à partir de 19 heures le public blidéen était convié à écouter les mélodies envoûtantes et des chants dans un arabe parfait présentés par des chanteurs de renom et très connus, des associations musicales de plusieurs régions du territoire national ou de nouvelles voix prometteuses dont certaines ont agréablement surpris les nombreuses familles venues les écouter et apprécier leurs prestations. Parmi les grands noms de ce genre, il y a lieu de citer le retour de Nasreddine Chaouli qui s'était absenté durant quelque temps de Blida et du festival de hawzi. Nadia Benyoucef, qui a un large public dans la ville des roses était égale à elle-même comme chaque année, alors que Abdelkader Guessou et Farida Khodja ont réussi à s'imposer en interprétant plusieurs chansons du large répertoire hawzi. La relève est largement assurée par de nombreux jeunes talents qui ont enchanté le public blidéen comme Mériem Benallel de Tlemcen, Ibrahim Hadj-Kacem de la même ville, Salima Kharoubi. D'autres jeunes se battent encore pour briller dans le ciel du hawzi comme Mustapha Benguergoura, Ghada, Abbès Righi ou encore Sid Ali Benguergoura. Les associations musicales ont aussi démontré leur savoir-faire artistique, comme El Djenadia, qui monte d'année en année et qui se distingue par sa volonté de préserver le patrimoine andalou de l'Algérie, El Founoune El-Djamila d'Alger, Dar El Gharnatia de Koléa, Fen El Assil de Miliana, Ibn Badja de Mostaganem, Makkam de Constantine, Cordoba d'Alger et, enfin, el Widadia et Nedjma de Blida. Le public mélomane blidéen aura donc vécu durant une semaine au rythme du hawzi, et le parc des loisirs familial n'a pas désempli malgré la fraîcheur des dernières soirées marquées par un peu de pluie.