Inculpés pour vente de faux billets, S .Belgacem et M. Said, respectivement âgés de 39 et 21 ans, ont comparu hier matin devant le tribunal criminel près la Cour de Constantine, pour répondre de leurs actes. Les faits de cette affaire remontent, selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, au mois de septembre 2009 au niveau de la ville du Khroub, lorsqu'une enquête a été déclenchée par la police, suite à des informations parvenues aux éléments de la brigade judiciaire faisant état de la circulation à travers la ville, de faux billets de 1000 da. Des investigations diligentées par les services de sécurité, aboutiront à l'arrestation de l'accusé M .Said, dénoncé par le gérant d'un taxiphone qui a découvert l'arnaque. En effet, un faux billet de 1000 dinars lui a été donné par l'accusé pour payer une communication téléphonique. Le propriétaire du kiosque alerta immédiatement les policiers et le mis en cause sera appréhendé sur le champ, en possession de quatre autres faux billets de 1000 da. Interrogé sur la provenance de ces billets, M .Said a reconnu les faits et déclare avoir acheté la somme de 6000 da en faux billets de 1000 da pour la somme de 3000 da dans la ville de Ain M'lila, chez son coaccusé S .Belgacem commerçant de son état. Ce dernier sera arrêté à son tour en possession de 9000 dinars en faux billets de 1000 da. Durant l'instruction il a rejeté en bloc toutes les accusations portées à son encontre. Hier, à l'audience, devant le juge il a encore une fois nié les accusations portées à son encontre, déclarant ne pas connaître son co-accusé. Appelé à la barre, l'accusé M. Said dira avoir acheté ses faux billets chez son coaccusé ici présent au box des accusés. Dans sa plaidoirie la partie civile parlera de la haute technologie utilisée dans la confection de ces faux billets ce qui porte atteinte à l'économie nationale, ajoutant que l'accusation de falsification à l'encontre des deux accusés est établie. Le procureur de la République dans son réquisitoire parlera de l'atteinte à l'un des symboles de souveraineté de l'Etat. «Les faits sont graves» dira-t-il. Il a requis 10 ans de prison assorti d'une amende de 1 million de da pour chacun des accusés. La défense pour sa part a plaidé les circonstances atténuantes pour l'accusé M. Said. Quant à celle de S.Belgacem elle a plaidé la relaxe pure et simple arguant que son mandant a été tout simplement impliqué dans cette affaire malgré lui. Après les délibérations le verdict a été de 5 ans de prison, assorti de 100.000 da d'amende pour chacun d'eux.