Poursuivi pour incendie volontaire et coups et blessures volontaires avec arme blanche pour lesquels il a été condamné par contumace à la perpétuité en 2001, G. Mohamed Lamine, qui était âgé de 21 ans au moment des faits, a comparu hier devant le tribunal criminel près la cour de Constantine. Les faits, selon l'arrêt de renvoi, remontent à la journée du 07 juillet 2001 à Constantine, lorsqu'une bagarre dégénère avec des armes blanches et cocktails molotov, entre deux groupes habitant les hauteurs de la ville au niveau des cités Emir Abdelkader et Fedj Errih. Cette confrontation déborde dans la rue pour devenir un trouble caractérisé à l'ordre public, où les antagonistes s'en sont pris à des citoyens, à leurs véhicules et autres habitations. Les victimes parmi les citoyens déposèrent alors une plainte auprès de la police tout en citant les noms des responsables de cet état de fait, et parmi lesquels figurait le nom de G. Mohamed Lamine. Les mis en cause seront par la suite arrêtés et jugés à l'exception de G. Mohamed lamine qui demeurait en fuite. Une fuite qui lui a valu une condamnation à perpétuité par contumace, sentence rendue à son encontre durant le premier procès. Durant l'année 2010, soit neuf ans plus tard, il a été arrêté dans un commissariat de police, après s'y être rendu pour effectuer une déclaration de perte d'une pièce d'identité. Durant l'instruction, il rejeta en bloc les accusations portées à son encontre et a déclaré que, durant la journée du 08 juillet 2001, c'est-à-dire le lendemain de la bagarre, alors qu'il conduisait une moto au niveau de la cité Emir Abdelkader, il a été pris à partie par des habitants du quartier qui l'ont frappé, et qu'il avait déposé le jour même une plainte contre eux. Hier devant le juge, il rejeta encore une fois les accusations portées à son encontre. Les victimes citées comme témoins ont déclaré ne pas avoir vu l'accusé au moment de la bagarre. Dans son réquisitoire, le procureur de la République parlera de trouble à l'ordre public et atteinte aux biens et aux personnes. «Ce sont des actes très graves», insista-t-il, et a requis la perpétuité pour l'accusé. La défense plaida la relaxe, arguant le fait que son mandant n'était pas sur les lieux de la bagarre et qu'il a été en outre sauvagement frappé par un groupe d'habitants alors qu'il passait par là en moto le lendemain. «Il n y a aucune preuve impliquant mon client», dira encore l'avocate. Après les délibérations, le juge prononce le verdict : la relaxe pure et simple pour l'accusé.