Dans un élan de solidarité rarement égalé, les commerçants des principales rues de la ville de Annaba, en l'occurrence les rues Ibn Khaldoun, Colonel Amirouche et ailleurs dans le centre-ville tout comme les magasins situés aux alentours du cours de la révolution et de la placette située derrière le théâtre régional Azzedine Medjoub, ont observé, hier mardi, une grève générale. Les commerces ont baissé les rideaux pour protester contre le marché informel et la vente de toutes sortes de produits par les squatters de trottoirs et parfois des abords des routes. Approchés, certains commerçants diront que leur chiffre d'affaires a considérablement baissé du fait de cette concurrence déloyale et des charges qu'ils n'arrivent pas à honorer. En effet, quand le même article ou produit est cédé au tiers de son prix affiché au magasin, le client ne se fait pas prier pour faire son choix. En ce sens, la période des grandes affaires avec le Ramadhan et la rentrée scolaire étant proche, les commerçants, soutenus dans leur action par la section de l'UGCAA, ont tenu à attirer l'attention des pouvoirs publics en vue de mettre un terme à ces pratiques. Il y a lieu de rappeler que cette anarchie qui règne dans la ville de Annaba, outre le fait qu'elle gêne dans leurs déplacements autant les automobilistes que les piétons, est aussi propice pour les voleurs à la tire, pickpockets et les agresseurs.