Sans autorisation préalable du wali, la prière de Taraouih est strictement interdite sur la voie publique. C'est ce qu'a fait savoir hier à la radio nationale Yahia Douri, le directeur de l'orientation et des activités des mosquées auprès du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. Afin de permettre aux nombreux fidèles d'accomplir dans de bonnes conditions cette prière ayant lieu durant tout le mois de Ramadhan après salat El-Ichaa, le ministère annonce la mise à leur disposition de toutes les mosquées en cours de réalisation ou de restauration afin d'alléger la pression observée sur d'autres. Cette précision vient compléter la circulaire adressée par le département ministériel de Bouabdellah Ghoulamallah aux directeurs de wilaya, interdisant le recours à la voie publique pour le déroulement de cette prière. Cela ne serait possible que si la salle de prière de la mosquée s'avère exiguë et ne pouvait contenir la foule, notamment dans les grands centres urbains. L'appréciation de tous ces paramètres est confiée aux comités de wilaya représentant les citoyens concernés, qui devra prendre en considération des facteurs divers tels que la climatisation en cette période estivale. Par ailleurs, la même source précise que pour la désignation des imams pour conduire la prière de Taraouih, une condition est déjà retenue, à savoir la capacité de réciter le Coran sans se référer au livre du saint Coran. Concernant le respect des horaires du début du jeûne, à savoir El-Imsak, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs met en garde tous les muezzins qui ne respecteront pas les horaires officiels communiqués par la tutelle, et ce dans le but de les uniformiser. Tous ceux qui enfreindront cette orientation feront l'objet de décisions disciplinaires, ajoute la même source. Cette dernière a également fait savoir que pour cette année, 100 imams ont été envoyés par le ministère dans les pays où est établie une forte communauté d'Algériens dans le but d'encadrer cette prière, notamment en France. Pour rappel, deux dates ont été avancées, jusqu'à maintenant pour le début du mois de Ramadhan, avec une seule constante, à savoir la date de la nuit du doute fixée au mardi 10 août. Ainsi, si plusieurs scientifiques et autres chercheurs en astronomie, aussi bien en Algérie que dans d'autres pays arabes, tels l'Egypte et le Koweït, la date du mercredi 11 est retenue, pour d'autres associations spécialisées dans les observations astronomiques telles que Sirius, il sera impossible d'observer le croissant lunaire annonçant le début de Ramadhan 1431 le 10 août, et par conséquent le mois de Chaâbane sera entier, à savoir 30 jours. Cette option conclut que le premier jour de Ramadhan sera le jeudi 12 août.