Le service de gynécologie-obstétrique de l'établissement public hospitalier continue de souffrir d'un manque flagrant de spécialistes. Si du côté infrastructures et moyens matériels tout a été parfaitement rénové, les moyens humains, notamment les gynécologues, font défaut au grand désespoir des patientes qui se voient orientées ou évacuées vers l'hôpital du chef-lieu de wilaya avec tous les désagréments et les risques qui peuvent en découler. Les responsables centraux du secteur ne semblent pas mesurer l'impact d'un tel déficit sur l'afflux qui est des plus denses au niveau national. Les malades convergent de toute la région extrême Ouest (daïra de Maghnia, Bab El Assa, Marsa Ben Mhidi, Beni Boussaid, Sebra, Khemis, Fellaoucène et même de Ghazouet) vers ce service qui se voit ainsi démuni pour faire face à cet afflux important. C'est dire l'importance de ce service. Pour les seuls mois de juin et juillet, le bilan fait ressortir 567 accouchements dont 56 avec césarienne et cela sans la prise en compte des cas évacués. Quant aux consultations, leur nombre dépasse quotidiennement une moyenne de 50, en plus de la prise en charge des malades hospitalisées. Le service compte deux spécialistes en gynécologie qui semblent dépassés par la charge de travail. Un effort colossal est consenti par le personnel médical du service pour arriver à un tel bilan qui n'a rien à envier aux grands établissements hospitaliers pourtant doté d'un nombre de spécialistes 5 voire 6 fois plus important. Ce personnel, notamment les gynécologues, risque de s'essouffler si aucune décision n'est prise par la tutelle pour doter le service par au moins 4 autres spécialistes afin que les gardes soient assurées et le travail mené dans les meilleures conditions. Les signes d'essoufflement sont déjà perceptibles. En effet, le service fonctionne depuis une quinzaine de jours sans spécialiste, (l'un est parti en congé annuel et l'autre se trouve en congé de maladie). Ceci engendre nécessairement un nombre important d'évacuation ou d'orientation vers l'hôpital de Tlemcen. Un transfert qui n'est pas toujours sans risque.