La commune de Aïn-Abid se trouve projetée à l'avant-scène de l'actualité locale à cause des nombreuses plaintes de ses citoyens, qui révèlent un état des lieux des plus préoccupant. Selon des citoyens, cette daï-ra à vocation rurale souffre, en matière d'amélioration urbaine, du mauvais état des routes communales qui accentue l'isolement des hameaux comme Kehalcha-Kbar, Bordj M'hiris et les douars environnants, du retard dans la construction de logements ruraux et enfin de l'hygiène et la propreté au chef-lieu de daïra. Interrogé sur toutes ces préoccupations, le président de l'APC de Aïn-Abid, M. Redouane, ne cache pas que la plupart des problèmes existent et sont à l'origine des constatations des citoyens. Selon le maire, la commune de Aïn-Abid connaît un développement par des projets inscrits dans les programmes du président de la République. En matière de logements, il avouera que Aïn-Abid a été vraiment gâtée, citant le projet de 1.O5O logements, dont une première tranche de 6OO unités est en cours de construction par une entreprise turque. Quant au programme de construction de 18O logements ruraux prévus, il connaît du retard et celui-ci est justifié par le manque d'assiettes foncières, surtout au niveau de Bordj M'hiris, affirme le maire. Pour ce qui est de la réalisation des routes, M. Redouane rappelle la réalisation de 7 kilomètres pour relier l'agglomération de Kehalcha-Kbar à celle de Nechadia sur 5 kilomètres et reconnaît que le seul problème dans ce domaine réside au douar Kehalcha-Kbar, dont les routes sont complètement défoncées. «Toutefois, ce problème a été pris en charge dans le nouveau programme et les travaux vont être lancés bientôt», promet-il. En ce qui concerne l'environnement, le maire explique que la seule entreprise de la commune, l'EPCA, n'arrive plus à répondre aux besoins face à l'ampleur de la tâche induite par le développement urbain, car elle possède un matériel désuet et un personnel très réduit. Pour pallier cette défaillance, l'APC, dans sa dernière réunion, a décidé de faire appel au privé pour le ramassage des ordures et le nettoyage du centre-ville. Aussi, selon le maire, dans ce cadre, la commune a bénéficié de 17O postes de travail octroyés par la direction de l'emploi de la wilaya, dans le cadre du nouveau dispositif de l'emploi. L'opération a bien fonctionné durant l'hiver et le printemps, mais en été, les jeunes chômeurs engagés ont quitté leurs postes pour des travaux dans les champs et ce système a été changé. «Désormais, ce sont les différents secteurs des travaux publics, l'hydraulique, l'environnement et les forêts qui prennent en charge l'opération du nettoyage environnemental grâce aux fiches techniques que la commune leur fournit. Et cela nous a permis de mener avec succès plusieurs opérations d'aménagement d'espaces verts et de plantation d'arbres», explique le maire. La distribution de l'eau, prise en charge par la Seaco, se déroule normalement au centre-ville et dans la périphérie. Ce qui n'est pas le cas à Bordj M'hiris et Kehalcha-Kbar, où de grosses fuites ont été détectées. Dans la première localité, ce sont les travaux de terrassement effectués dans le cadre de l'opération d'équipement des habitations en gaz de ville qui ont endommagé la conduite. Les réparations ont été confiées à une entreprise privée. Pour Kehalcha-Kbar, le problème se pose autrement car ce sont les nomades qui, pour faire boire leur bétail, ont endommagé la conduite principale qui longe la route nationale. «Nous nous sommes rendus sur place pour faire le constat et nous avons déposé plainte», conclut le président de l'APC.