Le code communal tel qu'élaboré par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, ne semble pas arranger les affaires du Front de libération nationale. Les élus de ce parti l'ont clairement signifié hier à l'occasion de la conférence nationale des P/APC organisée par la direction du FLN au niveau de la maison du peuple (UGTA) à Alger. Abdelaziz Belkhadem, lors de l'ouverture des travaux de cette rencontre s'est longuement attardé sur le sujet. Selon le secrétaire général du FLN, le code communal doit impérativement être accompagné par la révision du code des partis politiques et la loi sur les associations pour cause «d'interférence» entre les trois lois. «Le nouveau code doit exprimer clairement les prérogatives et les compétences des élus à l'intérieur des assemblées» a déclaré Belkhadem qui souligne en outre que les articles du code communal doivent être clairs. «Il faut déterminer la relation avec la tutelle» a fait savoir le SG du FLN qui rappelle que le président de l'APC a la double casquette d'élu et de représentant de l'Etat. «La tutelle doit être une permanence pour exécuter les lois et non un instrument de centralisation des décisions» a encore ajouté Belkhadem devant les élus de son parti ainsi que plusieurs ministres issus du FLN et membres du bureau politique (BP). Belkhadem a plaidé également pour une révision de la gestion de la fiscalité locale. La gestion de ces impôts doit revenir aux APC et non aux daïras, a indiqué le responsable du FLN qui rappellera par ailleurs que les enveloppes budgétaires allouées pour les programmes communaux de développement (PCD) ont considérablement baissé ces dernières années. Pour ce qui est de la relation entre les élus des différents partis qui siègent au sein des assemblées (APC et APW) et l'épineux problème du retrait de confiance, le FLN propose de consulter la direction du parti avant d'engager de telles procédures. «Les initiateurs du retrait de confiance doivent d'abord consulter leur direction» a déclaré Belkhadem à l'adresse des élus de son parti. Tout comme, pour éviter les blocages, le secrétaire général du FLN propose aux élus de son parti de n'engager la procédure de retrait de confiance qu'après l'aval des 4/5 du conseil communal. Abdelaziz Belkhadem, a cependant évité d'évoquer les «guéguerres» qui minent le parti au niveau de certaines kasmas et mouhafadhas à travers le pays. Il se contentera de faire seulement allusion, en appelant les élus de son parti à travailler et à se rapprocher du citoyen sans tenir compte de ce qui se raconte à propos du FLN. Belkhadem qui a appelé les élus à «rester fidèles aux principes du parti» dira néanmoins «qu'il ne faut pas tourner le dos à nos détracteurs». Dans les coulisses, certains militants du FLN se sont agglutinés autour du président de l'APN, Abdelaziz Ziari. «Nous avons des problèmes pour retirer nos cartes d'adhérents» se sont plaints les militants en question. A noter qu'une conférence de presse devait être organisée, hier, en début de soirée par le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem.