Une quinzaine de familles habitant d'anciennes habitations à Médioni, et plus précisément au niveau de l'impasse Laïd Ould Tayeb, viennent de lancer un appel pressant au wali d'Oran pour intervenir en leur faveur pour un éventuel relogement avant que ne survienne la catastrophe. En effet, sept familles habitant au n° 107, cinq au n°60 et enfin trois autres au n°64 craignent le pire avec l'arrivée de l'hiver. Les dernières précipitations de la semaine écoulée ont obligé jeunes, enfants, femmes et vieillards à passer une partie de la nuit à la belle étoile, de crainte d'être ensevelis sous les décombres. Ces habitations, datant de l'ère coloniale, menacent de s'effondrer à tout moment, car elles ont subi par le passé plusieurs effondrements partiels. Pratiquement, tous les murs sont lézardés et fissurés, facilitant l'infiltration des eaux pluviales. Une partie des plafonds s'est déjà effondrée, et malgré les nombreux appels et les constats effectués par les services compétents, ces familles n'ont toujours pas été inscrites parmi les familles sinistrées nécessitant un relogement en urgence. «Cela fait plus de deux années que le constat a été effectué et que notre habitation a été classée rouge, ce qui nécessite une évacuation de toutes les familles car le danger est imminent», assure une dame habitant au 107, impasse Laïd Ould Tayeb. Une situation similaire pour les habitants voisins. «Toutes les habitations menacent ruine au niveau de cette impasse, et pourtant, à aucun moment des familles ont été relogées», assure notre interlocutrice. Les représentants des familles assurent qu'à force de subir les humeurs de la nature, la majeure partie des habitants a contracté des maladies respiratoires. Outre la menace d'un effondrement, les habitants doivent aussi faire face à l'insalubrité et à l'invasion des rongeurs et autres insectes nuisibles tout au long de l'année. «Nous avons frappé à toutes les portes et notre unique espoir réside dans l'intervention personnelle du nouveau wali. Nous demandons juste une commission pour qu'elle fasse un constat sur place et voie dans quelles conditions nous vivons. Certaines familles habitent là depuis plus d'une quarantaine d'années et à aucun moment elles n'ont bénéficié d'un logement», concluent les représentants des familles.