La problématique des immeubles menaçant ruine évacués et non encore démolis se pose toujours à Oran. La wilaya, par le biais d'un communique rendu public dernièrement, a mis en garde les citoyens qui occupent illicitement les immeubles menaçant ruine qui ont été évacués par les services de la commune d'Oran. Ces édifices présentent actuellement un risque majeur pour la sécurité des riverains et des passagers. De nouveau investis par des indus occupants, les immeubles menaçant ruine, pour certains, tiennent miraculeusement debout. Certains se sont transformés en un refuge pour délinquants. Dans son communiqué, la wilaya avait affirmé que toute personne qui squatte des habitations menaçant ruine ayant été fermées après avoir été évacuées et leur occupant relogés, fera l'objet de poursuites. De leur côté, les propriétaires privés de ces immeubles sont tenus d'assurer la surveillance de leurs biens et d'éviter toute occupation de ces lieux dangereux. En cas de négligence en matière de gardiennage de ces immeubles et si les lieux sont squattés, la responsabilité pénale sera partagée entre le propriétaire de l'immeuble et les squatteurs, souligne-t-on. D'autre part, en cas d'incident provoqué par l'occupation de ces habitations, ou pouvant être à l'origine de dégâts humains ou matériels, toute la responsabilité incombe au propriétaire de l'immeuble et les squatteurs, peut-on lire dans le communiqué de la wilaya. Dans le même contexte, les services de la wilaya dégagent toute responsabilité en cas d'incident ou de danger pouvant toucher les biens ou les personnes au niveau de ces immeubles qui ont fait l'objet de fermeture, en attendant leur démolition. Selon des spécialistes, la démolition des habitations menaçant ruine ne peut être opérée spontanément. Tout acte de démolition repose sur un diagnostic technique, assuré par des spécialistes, car elle touche trois catégories différentes d'immeubles. La première catégorie concerne les immeubles relevant de la propriété privée et dont les propriétaires sont difficilement joignables. La seconde catégorie concerne les immeubles situés au cœur du tissu urbain et, par conséquent, leur démolition représenterait un autre problème non moins complexe. La troisième catégorie concerne les structures sous forme de carcasse. Pour cette dernière, une vingtaine d'opérations de démolition ont été programmées. Pour ce qui est de l'aspect technique, les sites à nettoyer comprennent des constructions plus coriaces à la démolition, car faites le plus souvent de béton et ancrées dans des îlots de maisons, inquiétant de ce fait le voisinage et sont surtout en hauteur. Dans ce contexte, il faut élaborer une étude de démolition qui doit identifier toutes les contraintes, tout en veillant à la sécurité des constructions avoisinantes et leur environnement. La démolition nécessite également beaucoup d'argent. Signalons que dans le cadre des opérations de résorption de l'habitat précaire menées par les services concernés de 2008 à ce jour, 185 immeubles menaçant ruine ont été évacués et fermés et 1.687 familles relogées. Ces immeubles sont répartis sur sept secteurs urbains relevant de la commune d'Oran. L'ex-wali d'Oran avait affirmé que les assiettes foncières abritant les immeubles démolis et relevant du domaine public seront destinées à la réalisation d'infrastructures publiques ou d'espaces verts.