Entamés en 2006 par le groupement espagnol Geida (composé des sociétés Cobra, Sadyt, Befesa and Codesa), les travaux de réalisation d'une station de dessalement de l'eau de mer, dans la commune de Honaine (plage de Tafsout), enregistrent un taux d'avancement «appréciable», a-t-on appris à la direction de l'Hydraulique. Le taux d'avancement pour la concrétisation de cet ouvrage hydraulique dont les capacités sont de 200.000 m3/j, est estimé actuellement à 90%. Ce qui laisse présager sa livraison dans les délais requis fixés au premier trimestre 2011. La même source a souligné, par ailleurs, que la station de dessalement dont le montant d'investissement est évalué à 250 millions de dollars, assurera l'eau potable de 23 communes ainsi que les agglomérations urbaines du grand Tlemcen (Tlemcen, Mansourah et Chetouane), soit une population d'environ 555.000 habitants. La wilaya de Tlemcen qui compte 53 communes, ne devrait plus désormais, souffrir de pénurie d'eau potable grâce à cette immense station qui sera gérée par une joint-venture créée le 19 septembre 2006 et dont les actionnaires sont AEC à hauteur de 49% et Geida à hauteur de 51%, avec comme dénomination «Miyeh Bahr Honaine». Elle a été réalisée selon le schéma Design, Build, own and operate, avec comme technologie utilisée, l'osmose inverse. S'agissant des composantes fondamentales du projet, cette unité comportera deux principaux systèmes dont l'un sera réservé à la mobilisation et au pompage de l'eau de mer et l'autre pour le rejet de la saumure. Ainsi le premier système de mobilisation de l'eau de mer, renforcé par une conduite sous-marine pouvant aller jusqu'à 1.500 m dans la mer et une station de pompage à proximité de la ligne de rivage, permettra de pomper l'eau de la mer vers le site de la station de dessalement, qui se trouve à environ 500 m de la côte. Quant au système de rejet de la saumure vers la mer, il est consolidé par un émissaire marin pénétrant jusqu'à 1.000 m dans la mer, dans le but d'assurer une meilleure dilution et atténuer en conséquence les impacts environnementaux. Le principe de l'opération de dessalement consiste à favoriser le passage d'une salinité de 40 g/l, celle de l'eau de la mer, à moins de 0,5 g/l, soit de l'eau complètement dessalée. Cette eau sera partiellement «reminéralisée» avec l'ajout d'une faible proportion d'eau saumâtre (riche en oligo-éléments), pour produire finalement une eau potable dont la salinité est située à 1,5 g/l conformément aux normes de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).