Une peine de 10 ans prison ferme assortie d'une amende de 1 million de dinars, a été prononcée par le tribunal criminel de Constantine, dans son audience tenue jeudi dernier, à l'encontre d'un individu poursuivi pour détention de drogue, faux et usage de faux, et falsification de documents administratifs. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent au 15 novembre 2008, lorsque les services des douanes du port de Skikda ont découvert une quantité de 7,9 kg du kif traité, dissimulée dans le réservoir d'une voiture de marque Renault 18 qui s'apprêtait à embarquer pour la France. Toujours selon l'arrêt de renvoi, l'accusé D.S âgé de 58 ans, versé dans le commerce informel de la pièce détachée, a tenté d'acheminer par bateau la voiture en question vers la France, et gagner en contrepartie une somme d'argent que devait lui verser un certain R.F qui lui a confié cette mission. Les investigations déclenchées par la police judicaire, ont abouti au fait que l'acte notarié de procuration pour la voiture en question était faux. De plus des pièces administratives en possession de l'accusé, tels que, permis de conduire, carte nationale étaient aussi falsifiés. Au cours de son interrogatoire, et durant les phases de l'enquête préliminaire le mis en cause a nié avoir eu connaissance de ce qui se trouvait dans la voiture et a accusé R.F, qui lui a confié la voiture pour son acheminement. Ce dernier, malgré de longues recherches par la PJ, n'a pas été identifié. Devant le jury, D.S a tenu les mêmes déclarations que celles faites lors de l'enquête préliminaire. Il dira aussi avoir rencontré R.F plusieurs fois en France et en Algérie, et ce dernier serait un baron de la drogue, mais il lui aurait caché sa véritable identité. Dans son réquisitoire, le procureur général, retiendra les faits eux-mêmes et réclamera 15 ans de prison à l'encontre de l'accusé. L'avocat du prévenu, dans sa plaidoirie s'est étonné que des gants qui se trouvaient dans le véhicule et qui étaient inventoriés par les services des douanes, ont disparu. Toujours selon l'avocat, une éventuelle analyse d'ADN de ces gants aurait pu permettre une éventuelle identification. Il demanda à l'issue de sa plaidoirie de faire bénéficier son client des circonstances atténuantes. Après délibérations, D.S a été condamné à 10 de prison ferme et une amende de 1 million de dinars.