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Jean-Pierre Raffarin à Alger aujourd'hui: Conforter un «pragmatisme» déjà en vigueur
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 11 - 2010

«Progresser de manière pragmatique et résolue». Jean-Pierre Raffarin, le «Monsieur Algérie» de l'Elysée pour les questions économiques, s'est voulu très optimiste dans l'entretien accordé au journal Liberté à la veille de sa visite à Alger.
L'ancien Premier ministre français, crédité d'une mission réussie d'amélioration des relations entre la Chine et la France qui s'étaient dégradées à la veille de l'organisation des jeux olympiques, compte appliquer la même méthode avec Alger. Rien que du classique : affirmation du respect de la souveraineté de l'autre et recherche d'accords concrets. «Il n'y a pas de blocage ni de crise latente mais une volonté partagée de progresser», a-t-il déclaré à notre confrère. Plus de contestation ouverte sur les mesures de cadrage des investissements étrangers, notamment la règle des 51/49%. Les entreprises françaises doivent s'y «adapter» comme les autres. M. Raffarin est toute compréhension et ne qualifie pas de «protectionnistes» ces mesures. Il comprend même le souci des autorités algériennes de chercher à «développer davantage leur outil de production» et «ménager l'avenir». Jean-Pierre Raffarin, qui a été un moment ministre de la PME, est en phase avec les opérateurs économiques français, grandes entreprises ou PME. Celles-ci estiment que la diplomatie de leur pays doit les aider à préserver leurs parts de marché en Algérie et surtout à prendre une partie du «gâteau» quinquennal algérien de 286 milliards de dollars. A tort ou à raison, ces opérateurs pensent que l'ancien chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, les a plutôt desservis en se risquant à des déclarations contestables et surtout inutiles à ce niveau de fonction. C'est ce qui explique d'ailleurs que l'Elysée se soit réservé le «dossier Algérie».
Décrispation
La mission de Raffarin dont l'homologue algérien est Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, est le fruit de discussions entre Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, et M. Ahmed Ouyahia, Premier ministre. Les choses ont été déblayées avant cette visite. Même si elles ne sont pas résolues, les questions mémorielles ne constituent plus un obstacle. La fin de l'affaire du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, mis en cause dans l'assassinat d'Ali Mecili, aura considérablement aplani les choses. La désignation de chargés de mission pour l'économie traduit clairement une volonté de faire œuvre de pragmatisme et de faire avancer les choses là où cela est possible. L'économie est clairement identifiée comme un domaine où les intérêts mutuels peuvent progresser. Ce qui, il faut bien le constater, est une tradition des relations algéro-françaises où le climat politique, en général très changeant, a peu d'incidences sur les échanges économiques. On a d'ailleurs constaté que le contexte politique maussade qui prévalait ainsi que les mesures économiques «patriotiques» décidées par le gouvernement algérien n'ont pas eu d'incidences notables sur les exportations françaises en direction de l'Algérie. Les propos alarmistes entendus en France après l'instauration du Credoc et l'interdiction du crédit à la consommation n'ont pas été confirmés par les chiffres. Il a suffi que la phase d'adaptation aux nouvelles règles en place se termine pour que les choses rentrent dans l'ordre.
Se placer pour les contrats
En dépit des disputes politiques récurrentes et des modifications des règles en matière économique, les opérateurs français maintiennent leur position. Ils n'ont pas besoin pour cela de la mission de Raffarin, une certaine diversification de l'activité commerciale et les «habitudes» des importateurs algériens suffisent. Par contre, la mission de Raffarin paraît importante dans l'obtention de contrats dans le cadre d'un plan quinquennal très dépensier. Celle-ci se présentait sous de bons auspices. Le 18 octobre dernier, le président Abdelaziz Bouteflika assurait, après avoir reçu Michèle Alliot-Marie, devenue depuis ministre des Affaires étrangères, que les relations entre l'Algérie et la France se «portaient bien». Entretemps, il y a eu l'intervention brutale des forces marocaines contre le campement de la protestation sahraoui de Laâyoune et l'opposition de la France au niveau du Conseil de sécurité à l'envoi d'une mission d'enquête. Difficile de mettre de côté les vieilles divergences politiques. Mais la visite de Raffarin sera sans doute l'occasion de confirmer qu'en dépit de ces divergences et des passions, le «pragmatisme» est déjà en vigueur depuis longtemps dans les relations algéro-françaises.


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