Situation et mutations géopolitiques dans les zones d'intérêt commun examinées    La composition, l'organisation et le fonctionnement, fixés    Organisation de 7 marchés saisonniers spécialisés pour réguler les prix    Accompagnement de la dynamique économique dans la wilaya    Didouche appelle les opérateurs à contribuer à la réussite de la saison touristique saharienne    Quel message envoient les salves de missiles iraniens à «Israël» ?    De Mistura tient une réunion de travail avec des dirigeants sahraouis aux camps des réfugiés à Chahid El Hafed    La lutte incessante de Gaza pour sa survie    Petkovic défend sa liste    La sélection algérienne U16 présente à Douala    L'USMA vainqueur, l'USMK et le CSC accrochés    Saisie d'une importante quantité de cocaïne et de boissons alcoolisées, deux arrestations    La drogue et les secrets d'une dérive de la jeunesse    Raccordement de 647 exploitations agricoles au réseau électrique    Seddik Mahi se lance dans l'écriture d'un nouveau recueil sur les héros de la résistance    C'est parti pour la 12e édition    Lancement des travaux d'urgence dans les plus brefs délais    Ouverture de la 12ème édition du Festival international d'Oran du film arabe    L'APN prend part à N'djamena à la 82e session du Comité exécutif de l'UPA    Saisie de près de 94 kg de kif traité à Tlemcen et Naâma en provenance du Maroc    Un stock important de médicaments antipaludiques affecté aux hôpitaux pour parer à toute urgence    Jeux scolaires Africains 2025: l'Algérie abrite la 1re édition en juillet prochain    Réunion des ministres de l'Intérieur du G7 : M. Merad s'entretient avec son homologue italien    Pillage des ressources du Sahara occidental: le verdict de la CJUE constitue une "grande victoire" pour les Sahraouis (présidence sahraouie)    Migration clandestine : la gestion du phénomène requiert une vision globale    Energies renouvelables : production d'environ 4 Gigawatts d'ici début 2025    Algérie-BM: l'Algérie engagée dans son programme de réformes pour un développement durable et inclusif    Cas de paludisme et de diphtérie dans le Sud: vaccination impérative de tous les habitants des régions affectées    Le président sahraoui Brahim Ghali reçoit l'envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental    Le Conseil de la nation prend part aux réunions de la 82e session du Comité exécutif et de la 46e Conférence de l'UPA    Sonatrach récompense les athlètes médaillés lors des Jeux Paralympiques-2024    Oran: lancement des travaux d'urgence pour la restauration du Palais du Bey dans les brefs délais    Le Premier ministre pakistanais félicite le président de la République pour sa réélection    CAN-2025: une liste de 26 joueurs pour la double confrontation face au Togo dévoilée    Festival international d'Oran du film arabe: 18 documentaires longs et courts métrages en compétition    Une délégation du Conseil de la nation participe à la 4e partie de la session ordinaire 2024    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



LES BONS COMPTES
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 11 - 2010

Préparer l'avenir avec des projets industriels». Jean-Pierre Raffarin a d'emblée, à son arrivée à Alger hier, situé l'objectif concret qu'il s'est fixé dans la «mission algérienne» qui lui a été confiée par le président français Nicolas Sarkozy. Economie, affaires, business, commerce…
Si, malgré les divergences politiques sur l'histoire, sur la circulation des personnes, sur le Sahara Occidental ou sur la manière de traiter le terrorisme au Sahel, les relations algéro-françaises se «portent bien», dixit Bouteflika dans ses propos, ces relations économiques et commerciales y sont pour beaucoup. M. Jean-Pierre Raffarin, qui donne raison sur pratiquement tout à l'Algérie au nom du respect de sa souveraineté, risque d'être «irrésistible» pour les responsables algériens.
Rien à voir avec le côté inutilement plastronneur d'un Bernard Kouchner qui se risquait à des considérations lui permettant de s'offrir un beau rôle, tout en étant nuisible à la diplomatie de son pays. Le seul résultat est qu'il n'a plus été considéré comme un interlocuteur par Alger, chose qui a contraint l'Elysée à s'occuper directement de la relation avec l'Algérie.
Avec Jean-Pierre Raffarin, on est dans un autre style. Pas de déclarations enflammées, pas de discours emphatique sur un «partenariat stratégique» ou sur une «refondation des relations». Il est là pour parler de ce qui a toujours bien fonctionné, qu'il vente ou qu'il pleuve, entre Paris et Alger : le business.
L'ancien Premier ministre français en rajoute peut-être, mais il ne se force pas trop en affirmant qu'il «vient écouter les autorités algériennes pour respecter les orientations qui sont les leurs». Voilà qui plaira sans doute aux responsables algériens et les rendra disposés à «un travail en profondeur… C'est-à-dire des dossiers économiques qu'il faut faire avancer».
La première réaction d'un homme d'affaires algérien à la lecture des premiers propos de M. Jean-Pierre Raffarin a été de retourner sa déclaration. «Il vient préserver le passé. Celui d'une Algérie très captive de l'économie française». C'est, bien entendu, une façon de voir qui existe. La mission de Raffarin serait limitée à un souci de défendre un marché d'exportation relativement important pour l'économie française.
Il reste que la «captivité» du marché algérien n'est pas une fatalité. Des facteurs de concurrence sont déjà là et bousculent les situations établies. Le gouvernement algérien, avec un déficit de communication remarquable, a découvert, ces dernières années, que l'ouverture du marché a été sans contrepartie et que les «projections d'avenir» sur un afflux des investissements directs étrangers ont été erronées.
Cette absence de contrepartie a fait, par exemple, que le constructeur automobile français qui vend le plus en Algérie a choisi de s'établir au Maroc où il vend beaucoup moins. On connaît les multiples explications qui ont été données, mais le cas Renault a été, qu'on le veuille ou non, un symbole éloquent.
A priori, Jean-Pierre Raffarin dispose d'une capacité d'écoute démontrée déjà dans sa délicate mission d'apaisement avec la Chine. Le fait qu'il vienne parler «affaires» - et non pas «amitiés et refondations» et autres grandiloquences qui n'ont pas manqué dans l'histoire des relations algéro-françaises – est donc propice pour discuter d'une relation économique où les deux parties gagnent.
Après tout, «les bons comptes font les bonnes amitiés». C'est très français.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.