Lors de l'assemblée générale, tenue il y a quelques jours par le personnel de l'EPSP Es-Seddikia, à l'appel de leur section syndicale, les paramédicaux ont exprimé leur inquiétude en raison de la non promulgation, jusqu'à ce jour, de leur statut particulier, ceci à l'inverse de tous les corps de la santé. Les différents intervenants présents pour discuter du rappel de la tutelle, en matière de respect des horaires de travail, ont estimé que le corps des paramédicaux est victime d'une discrimination injustifiée, alors que leur mission demeure centrale dans la prise en charge des malades et que leur nombre dépasse les 120.000 à l'échelle nationale, et ce, seulement pour le secteur public. Pour eux, la non parution de leur statut les met dans une situation inférieure aussi bien au plan salarial, étant donné que le régime indemnitaire ne peut être défini que par rapport au statut particulier, que dans la gestion de leur carrière qui reste bloquée avec aucune perspective de promotion. Ces deux revendications ont été portées aussi bien par la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS) que par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), qui considèrent que cette corporation demeure lésée. Par ailleurs, l'absence d'un régime indemnitaire met les gestionnaires des établissements de santé dans une situation difficile pour faire appliquer les dispositions relatives à l'astreinte du personnel médical, car il devient difficile d'en exiger un maximum, alors que leurs droits sont bafoués. En somme, ce cri de détresse n'est qu'un avertissement à l'adresse des responsables du secteur qui doivent faire le maximum pour rétablir cette corporation dans ses droits du moment, nous précise le premier responsable syndical, que le projet est ficelé et n'attend que son approbation par le conseil des ministres.