Sonelgaz dispose désormais de sa propre charte d'éthique à laquelle sont soumis aussi bien les responsables que les agents et employés des sociétés du groupe. Basé sur un certain nombre de concepts de moralité sur lesquels reposent des règles de conduite, le code d'éthique touche à presque tous les volets, notamment la corruption, la fraude, l'égalité dans l'emploi, la relation avec les partenaires commerciaux, les conflits d'intérêt, les engagements envers la population, la sécurité et l'environnement etc. Le code présenté hier à l'Institut de formation de Sonelgaz de Ben Aknoun à Alger, vise à promouvoir, selon ses concepteurs «une culture d'entreprise qui fait front à la fraude et à la corruption». Les différents scandales de corruption qui ont éclaboussé certaines institutions de l'Etat, ont semble-t-il, servi de leçon à Sonelgaz qui a décidé de mettre en place un mécanisme basé sur des règlements qui régentent désormais toutes les filiales du groupe. En tout cas la présence du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousefi à la cérémonie de présentation de la charte de Sonelgaz témoigne de l'intérêt qu'accorde le département au bon fonctionnement de l'une des principales entreprises du pays qualifiée d'ailleurs par le ministre «d'entreprise stratégique». Le ministre qui soutient que la décision de mettre en place une charte d'éthique n'est pas un manque de confiance dans les responsables et les employés de Sonelgaz, soulignant néanmoins que l'objectif principal du code est de mettre les responsables devant leurs responsabilités dans leur prise de décisions ainsi que de dresser des barrières sur le chemin d'un certain nombre de personnes qu'il qualifiera «d'aventuriers». «La Sonelgaz est un pilier dans le développement économique et social» ajoute encore le nouveau ministre de l'Energie et des Mines qui souligne que du fait de l'accélération de l'industrialisation du pays, Sonelgaz est appelée à relever plusieurs défis et à faire de plus en plus d'efforts. Youcef Yousfi, lors de son intervention devant les cadres des différentes filiales du groupe, dira que d'autres mécanismes doivent encore être mis en place notamment en matière de révision des cahiers des charges. Le but de cette révision, poursuit le ministre est de «détecter» toutes les fautes lors de l'élaboration des cahiers des charges ou les fautes liées au choix des fournisseurs. De son côté, le président directeur général de Sonelgaz Nordine Bouterfa a qualifié la mise en place de la charte «d'événement d'une grande importance pour toutes les sociétés du groupe». Bouterfa a affirmé que ce code d'éthique dont le groupe s'est doté n'est pas une prescription formelle et ne se substitue nullement aux textes, aux conventions et règlements en vigueur au sein des sociétés du groupe. «C'est un instrument supplémentaire pour asseoir et consolider davantage nos processus et nos pratiques de bonne gouvernance à tous les niveaux de nos organisations» a déclaré le patron de Sonelgaz qui rappelle que la société qu'il dirige a par ailleurs été l'une des pionnières à se doter d'un comité d'audit qui relève de la seule autorité du conseil d'administration et qui est composé d'administrateurs et de membres indépendants. La participation des représentants des travailleurs et d'un administrateur représentant le ministère de l'Energie et des Mines dans chaque conseil d'administration des filiales fait également partie des mécanismes de transparence et de bonne gouvernance se félicite Nordine Bouterfa. L'éthique est un facteur de mobilisation et d'amélioration de nos comportements, ajoute encore le responsable de Sonelgaz qui déplore cependant «qu'il est triste que le discours dominant sur l'éthique relève de nos jours de la perte des valeurs». Le PDG de Sonelgaz ne s'avoue pas vaincu pour autant en appelant chaque agent de chacune des sociétés du groupe au respect unanime du code et le respecter en toute circonstance. Il y'a lieu de souligner qu'un comité d'éthique permanant est installé pour «renforcer et asseoir fortement la bonne gouvernance». Le comité en question est composé de membres dont la réputation est certaine, est-il soutenu à Sonelgaz. Le rôle du comité, affirme-t-on encore est de «veiller au respect des pratiques déontologiques» et les membres «constitueront les interlocuteurs privilégiés de ceux qui sont témoins de pratiques douteuses ou confrontés à un problème d'ordre éthique» est-il encore indiqué dans un communiqué diffusé par Sonelgaz. Le plan de développement des énergies renouvelables bientôt devant le gouvernement Le plan de développement des énergies renouvelables sera soumis au gouvernement dans quelques semaines, a indiqué hier le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Qualifié «d'extrêmement ambitieux» par le ministre, le plan en question est prévu en plusieurs phases. La première consiste à tester toutes les énergies renouvelables dont dispose notre pays en mobilisant tous les centres de recherches pour voir quelle est la technologie qui conviendrait le mieux à notre pays. La seconde phase, ajoute encore le ministre est de voir comment arriver à fabriquer les équipements nécessaires en Algérie, sachant que leur importation reviendrait plus cher pour le type d'énergie qu'il faudrait développer. Youcef Yousefi dira qu'après tout cela il faut lancer un vaste programme qui s'étalera sur une vingtaine d'années, l'objectif étant, de disposer de la même quantité d'énergies qui est produite actuellement mais en énergie renouvelable. «La réussite du programme permettra même d'exporter cette énergie, notamment en Europe si les Européens nous ouvrent leur marché» a encore fait savoir le ministre. Par ailleurs en matière d'explorations d'autres gisements de pétrole ou de gaz, Youcef Yousefi a déclaré que cela représente un véritable défi. «Il faut renforcer et intensifier l'effort d'exploration dans notre pays» a-t-il déclaré en soulignant qu'il faudrait sécuriser l'Algérie à long terme, sur au moins une cinquantaine d'années. Cet effort dans l'exploration d'autres gisements sera pris en charge par des moyens propres à l'Etat, a tenu à préciser le ministre qui soutient en parallèle la nécessité d'accroître le taux d'extraction des gisements qui existent déjà. Enfin, le ministre a fait savoir qu'en plus du développement de l'industrie pétrochimique et de l'ingénierie, son département a décidé de créer un groupe des mines, à l'instar de Sonelgaz et Sonatrach.