Des représentants de familles mal logées et des présidents de comités de quartiers ont été reçus, dans la matinée d'hier, par le chef de daïra de Aïn El Turck. Ce dernier leur a, une fois de plus, assuré qu'une commission, dont il est le président, est actuellement à pied d'œuvre pour étudier, au cas par cas, les demandes de logements sociaux en instance. Une mission qui s'avère difficile en raison de la demande qui dépasse presque de quatre fois l'offre dans cette daïra abritant près de 65.000 habitants. La prochaine et imminente distribution d'un quota de logements sociaux est à l'origine de cette agitation devenue régulièrement hebdomadaire, qui se manifeste chaque fin de semaine, synonyme de jour de réception, aux abords du siège de la daïra de Aïn El Turck. Les représentants des familles mécontentes viennent de toutes les communes côtières jalonnant le littoral Ouest dans le but d'exposer leurs doléances. La grande majorité des requêtes sont essentiellement liées à la longue attente qui dure pour certains depuis plusieurs années. «Entre-temps, d'autres familles ont élu domicile dans des bidonvilles et ont été relogées. J'estime que c'est déloyal, du moment que nos demandes ont été déposées bien avant leur arrivée», a fait remarquer avec dépit un représentant de familles mal logées de la commune de Mers El Kébir. Le même son de cloche s'est fait entendre auprès d'autres citoyens qui faisaient le pied de grue à proximité du siège de la daïra. Certains d'entre eux, qui affirment être natifs de ladite daïra, ont expliqué qu'ils sont en principe et de ce fait «prioritaires». Nos interlocuteurs accusent également les familles sinistrées ayant été relogées, les qualifiant de «tricheurs». Le cas de certaines, parmi celles qui se sont établies dans l'ex-camping de la localité de Claire Fontaine, alimente à outrance les discussions sur la place de Aïn El Turck. «Ils proposent déjà leurs logements à la vente», s'est insurgé un père de famille demeurant dans le village de Cap Falcon, en exhibant un récépissé de dépôt de dossier pour l'obtention d'un logement social datant de plusieurs années. Un véritable casse-tête qui se résume en une équation d'une difficulté extrême pour les autorités locales dans cette partie de la wilaya d'Oran, dont l'extension vers la daïra limitrophe de Ain El Kerma connaît un grand essor.