Après le lancement du programme des activités culturelles rentrant dans le cadre de la célébration de «Youm El Ilm», journée du savoir ou de la science, destinée à commémorer le 71ème anniversaire de la mort de l'Imam cheikh Abdelhamid Benbadis, l'émission «Forum» de la radio régionale a mis en débat, hier, le «rôle des pouvoirs publics au niveau de la wilaya dans la diffusion de la culture et l'animation de ses institutions». La wilaya était représentée par un attaché du cabinet qui a présenté le programme original élaboré cette année, lequel se distingue autant par sa densité en matière d'activités culturelles et sportives que par sa durée, puisqu'il s'étalera sur tout le mois d'avril. A la question de savoir pourquoi dans de pareilles occasions, cette densité culturelle se trouve limitée au chef-lieu de wilaya et seulement, alors que durant les 9 mois de l'année, à l'exception de la saison estivale, l'on remarque un vide criard, le directeur de la culture dira que, contrairement à ce qu'on dit, le fait culturel est présent durant toute l'année au niveau de toutes les institutions culturelles de la wilaya, autant que des institutions scientifiques locales, comme les universités Mentouri et des sciences islamiques Emir Abdelkader. Et comme le directeur de cette dernière, en l'occurrence le Dr. Abdallah Boukhalkhal, était présent sur le plateau en tant qu'invité à l'émission, il a pris la parole pour donner un historique sur le rôle de la pensée badisienne dans la formation culturelle de la jeunesse à l'époque coloniale (SMA, associations sportives). A la question de savoir si les enseignements de Benbadis ont encore un impact sur notre société, sur notre jeunesse, le Dr. Boukhalkhal a répondu en faisant le constat que la famille, l'école et la société civile en général ont failli à cette mission. «Le ministère de l'Intérieur recense 70.000 associations à caractère culturel, malheureusement, celles-ci «somnolent» ou se limitent à demander constamment des locaux ou des subventions. Il faut avouer qu'aujourd'hui notre système éducatif a cessé de s'intéresser à la question de la formation d'une mémoire nationale». Puis le Dr. Boukhalkhal a posé la question suivante: «Quelle est la famille algérienne actuelle qui compte à domicile une bibliothèque ?». Quelle est alors la solution ?», a demandé l'animatrice. «Il faut une réfonte globale de notre système culturel, éducatif et même religieux», a répondu l'intervenant. De son côté, M. Almi, le directeur de l'Office des établissements de la jeunesse (ODEJ), rattaché à la jeunesse et sport et qui a obtenu la part du lion des activités rentrant dans le cadre du «mois culturel», a expliqué l'action majeure qu'il a lancée pour faire connaître les grandes figures historiques de la ville de Constantine. «Beaucoup de gens ignorent que Constantine compte, à travers son histoire, 52 savants, et nous voulons jeter la lumière sur le rôle joué par ces figures dans l'histoire de la ville», a-t-il déclaré en faisant savoir que l'ODEJ compte 30 établissements de la jeunesse au niveau de la wilaya ainsi que 18 000 adhérents sur les 665 000 jeunes que compte la wilaya de Constantine, soit 3,52 %». Au niveau de l'ODEJ activent 165 associations culturelles, a-t-il ajouté.