Alors que l'été pointe déjà du nez avec des températures qui montent crescendo depuis le week-end dernier, l'eau potable devient alors la «tasse de thé» de tout un chacun et pour cause Parce qu'à propos du précieux liquide justement, l'éternel débat sur la réouverture (ou non) de la célèbre source de Aïn El-Djenane refait surface au beau milieu d'une polémique qui n'en finit pas de renaître. En effet, si pour les uns, le sempiternel problème de la teneur jugée «dangereuse» en nitrate demeure la cause «officielle» de la fermeture de la légendaire fontaine publique, pour d'autres, et ils sont les plus nombreux, la «vérité» est que la source a été tout simplement «détournée». Mais par qui, comment et pourquoi? S'interrogent les plus sceptiques des Tiarétiens. Fermée à plusieurs reprises, l'on se souvient, depuis la contamination de la source par la «main coupable» de l'homme au début des années deux mille avec plus de 500 victimes intoxiquées à la fièvre typhoïde. Aïn El-Djenane est fermée depuis plus d'une année, au point que même plus personne (ou presque) ne se souvient avoir un jour étanché sa soif au «sein nourricier» de l'eau pour d'aucuns «bénite» depuis tous les âges et tous les temps. Véritable armoirie de l'antique Tihert, tout comme sa «consoeur» d'en face Aïn El Kerma fermée, quant à elle depuis une éternité, la légendaire source de Aïn El-Djenane, jadis jaillissante d'une eau suave et limpide, n'est plus qu'une sorte de niche hideusement grillagée, jonchée, de saletés en tous genres et n'attirant même plus le regard de personne, sauf peut-être des SDF qui viennent y trouver refuge, avant de fuir les lieux devenus «infréquentables». «Il fut une fois Aïn El-Djenane», soupire, la gorge nouée, un homme d'un certain âge qui se souvient comme son dernier rêve avoir étanché sa soif, pour la première fois de sa longue vie, il y a déjà une douzaine de lustres. «Que voulez-vous, il paraît que même l'eau sacrée de Zamzam a été polluée, le temps pour nous de prendre notre mal en patience jusqu'à la réouverture, un jour qui viendra peut-être de la source qui fut un jour la première vitrine luisante d'une cité en perte de ses repères» nous lança-t-il au visage avant de proférer un juron aux allures d'une sorte d'incantation effrayante !