Gonflage des notes, congés de maladie prolongés, business dans le secteur. Des pratiques dont le directeur de l'Education d'Oran n'a pas nié l'existence dans les années précédentes et a fortement dénoncé, hier, lors d'une conférence de presse animée au siège de l'académie par le directeur, M.Guellil et le chef de service des examens, Mme Mesbah pour présenter les résultats des examens enregistrés cette année pour les trois paliers. «Le temps du business dans le secteur est révolu», dira-t-il. «Nous avons lutté contre ces pratiques et nous veillons actuellement à l'application stricte de la réglementation». Plus explicite, le premier responsable de la direction de l'Education souligne, concernant les congés de maladie déposés par les enseignants ou les agents de l'administration, qu'une « enquête a été menée au mois de novembre dernier suite à des informations parvenues à notre direction doutant de ces absences et a confirmé ces doutes puisque nous avons découvert que certains fonctionnaires de l'Education en congé de maladie ont quitté le pays ou exerçaient d'autres fonctions ailleurs. Plusieurs cas ont été identifiés et nous avons pris les mesures qui s'imposent, à savoir la suspension automatique du concerné». Sur le gonflage des notes, le même responsable affirme que, généralement, ces pratiques sont détectées lorsqu'il y a vérification des résultats des examens avec les résultats du travail de l'année des élèves dans un établissement. Lorsque l'écart est flagrant entre les deux, cela signifie qu'il y a eu gonflage des notes. La direction n'hésite pas à sanctionner les établissements qui ont eu recours à ces pratiques. Il n'hésite pas, dans ce cadre, à montrer du doigt des écoles privées du premier, deuxième ou troisième palier qui, dit-il, enregistrent des faibles résultats en fin d'année à cause du gonflage des notes et de l'encadrement inadéquat. Preuve à l'appui, selon le conférencier, les résultats du bac des établissements privés sont de 25% à Oran et de 42,18% au niveau national. Abordant les résultats des examens de l'année 2011, le directeur de l'Education annonce que 53 établissements scolaires, tous paliers confondus, vont faire l'objet d'une enquête suite aux résultats estimés non satisfaisants enregistrés. Il s'agit d'établissements qui, à la fin de l'année, ont obtenu moins de 50% de taux de réussite et c'est l'enquête menée qui va déterminer les causes de cette régression dans le travail durant toute l'année. La direction a en effet recensé 33 établissements du primaire sur les 497, dix établissements du moyen et dix autres établissements du secondaire. Sur les résultats obtenus cette année aux examens, le premier responsable de l'Education a exprimé sa satisfaction du travail accompli durant l'année et qui marque une évolution par rapport aux années précédentes. Avec un taux de réussite de 93,78% à l'examen de sixième, de 78% à l'examen du BEM et de 67,17 au baccalauréat, Oran est classée en bonne position au niveau national bien que, pour le directeur de l'Education, cette wilaya mérite mieux, vu ses potentialités. Pour les résultats du bac, Oran est passée de la 16ème place à la treizième cette année par rapport à l'année dernière. Un saut qualitatif, selon les deux responsables de l'éducation quand on compare avec son classement à la trentième et quarantième place, il y a quelques années. Quant à la comparaison des résultats obtenus avant la réforme du système éducatif et au cours de cette opération décidée par le ministère de l'Education, il n'y a pas de doute pour les deux responsables, les résultats ont nettement progressé, passant de 38,05% en l'an 2000 à 78,45% en 2011 pour les examens du BEM. Les réformes ont donné leurs fruits si lon parle avec le langage des chiffres, seul indicateur, selon nos conférenciers, des évolutions dans le système éducatif.