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Pourquoi les réinventeurs du zéro sont-ils restés enfermés dedans ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 08 - 2011


Suite et fin
II-L'essor de la civilisation musulmane
l Les Omeyyades: (661-750)
Les Omeyyades ou Umayyades sont une dynastie de califes sunnites qui gouvernèrent le monde musulman de 661 à 750, établissant leur capitale à Damas.
Ils tiennent leur nom d'un de leurs ancêtres, Omayya, grand-oncle de notre prophète. Ils appartenaient à la tribu des Quoraychites, tribu dominante à La Mecque au temps du prophète (SAW). Après s'être opposés à celui-ci, ils l'avaient rejoint au dernier moment.
Les Omeyyades étaient liés au troisième calife, Uthman. Quand celui-ci fut assassiné par des opposants qui portèrent au pouvoir Ali, cousin et gendre de Mahomet, tous ceux qui étaient liés à Uthman crièrent vengeance, notamment l'Omeyyade Muawiya, qui était alors gouverneur de Syrie.
À la suite de quelques combats, Ali fut écarté du pouvoir en Syrie par un arbitrage, et Muawiya fut proclamé calife par les Syriens en 661. Ali ayant été assassiné par les Kharidjites, ses anciens partisans, plus rien ne s'opposa ensuite au règne des califes omeyyades.
Les califes Omeyades ont donné le premier essor à la civilisation musulmane.Littérature et arts connurent un magnifique essor.A l'exemple des grands poètes satiriques: Jarir, Farasdaq et el Akhtel, ce dernier est resté Chrétien jusqu'à sa mort, preuve en est de la tolérance des musulmans.
Al-Akhtal est resté chrétien tout au long de sa vie. Pourtant, les princes et les califes omeyyades l'ont grandement incité à embrasser l'Islam, allant jusqu'à lui proposer de hautes responsabilités pour qu'il renonce à sa religion. Jarîr et Al-Farazdaq ont, pour leur part, trouvé que c'était un point faible que Al-Akhtal soit chrétien.
Durant la période Omeyyade, la littérature a atteint son apogée.Nous pouvons citer un des auteurs qui ont marqué cet époque : IBN EL MOUKAFA (720-757), d'origine Perse et qui a embrassé l'Islam tardivement.
Ibn el moukafaa, est un des premiers traducteurs qui a traduit des oeuvres persanes et hindoues.Il a écrit plusieurs oeuvres en histoire, en philosophie. Il est connu pour avoir écrit les premières fables, mettant en scène les animaux et donc bien avant la Fontaine.
Durant la période de le régne de Abdelmalik: la dynastie ommeyade a été gouvernée par 6 Khalifats: Mu'âwiyya 1er, Yazîd 1er, Mu'âwiyya 2, Marwân 1er, ‘Abd al-Malik et Al-Walîd;
C'est durant le régne de ABDELMALIK, passionné d'architecture et de poèsie (lui-même poète) que fut construite la mosquée d'Omar à Jérusalem.Son fils EL Walid étendit l'empire jusqu'aux Indes et au Maroc à l'ouest .C'est durant cette période que la langue arabe devient la langue de l'administration.Le règne des omeyades ne fut cependant qu'une période de gestation.
Les Omeyyades furent ensuite détrônés en 750 par les Abbassides, qui fondèrent leur propre dynastie. Presque tous les membres de la famille furent massacrés, mais le prince ‘Abd al-Rahmân Ier réussit à s'enfuir, à gagner l'Espagne et à y établir une nouvelle dynastie à Cordoue. En 929, l'émir ‘Abd al-Rahmân III prit le titre de calife, affirmant ainsi la complète indépendance du califat de Cordoue. En raison de cette suite d'évènements, les califes Omeyyades souffrent d'une mauvaise réputation dans l'historiographie musulmane, et le titre de calife (successeur du prophète) leur est généralement refusé, pour le titre plus séculier de Malik, roi
l Les abassides (750-1258)
Le flamboiement culturel qui a baigné et nourri pendant plusieurs siècles tout une partie de l'humanité entre Méditerranée et océan Indien constitue un apport décisif à la fondation de la science moderne: c'est en substance la démonstration qu'apporte le mathématicien et historien des sciences Ahmed Djebbar, avec son dernier ouvrage: Une histoire de la science arabe. L'avènement de l'Islam et son expansion territoriale suscite, dès la fin de l'empire Omeyyade, une effervescence intellectuelle qui se traduit par de remarquables avancées dans tous les domaines de la science... Pendant toute la première partie du Moyen âge, nul peuple n' apporté au progrès humain une contribution aussi importante que celle des arabo-musulmans. Du 9éme au 12 éme siècle, la langue arabe a produit plus d'oeuvres philosophiques, médicales, historiques, religieuses, astronomiques et géographiques que toute autre langue humaine. La langue arabe a été celle de la science, de la culture et du progrès intellectuel.
Pour une perspective juste de la civilisation musulmane, il sied de ne pas oublier que cette civilisation n'est pas la création du seul peuple Arabe.
Des peuples très différents de race et de langue que l'islam avait fédéré en communauté spirituelle avaient collaborés.
Pendant un demi-millénaire écrit Jacques Risler dans son oeuvre la civilisation arabe, l'islam domina le monde par la puissance, le savoir et la primauté de sa civilisation. Vers le milieu du 8éme siècle, L'Irak devient le centre de l'empire musulman.c'est dans leur capital, Baghdad que débute une formidable révolution des sciences.
On raconte qu'en l'an 762, le calife El Mansour fait convoquer les meilleurs astrologues pour leur demander ou il serait judicieux d'établir la capital de son empire.Grâce à de nombreux calcul, le conseil est excellent : Le tigre est avec l'Euphrate, deux grands fleuves qui irriguent la région. A l'endroit désigné par les astrologues se croisent des canaux et des routes commerciale de l'empire. Rapidement la ville sort de terre.les paysans des alentours lui donne le nom d'un petit village qui existait déjà là: Baghdad.
Baghdad attire les richesses du monde.La capitale du savoir est née. Moins de 20 ans après la fondation de la ville, un premier hopital est construit sur ordre du calife Harum Errachid.
A baghdad, on produit dès le 8éme siècle de la pâte à papier: partager le savoir devient plus facile grâce à des manuscrits rédigés ou copié sur papier.A baghdad débute l'épopée scientifique.
Haroun Errachid offre au roi Charlemagne une horloge dont la mécanique et la précision à susciter l'admiration de ce dernier.
L'horloge offerte à Charlemagne en 807 par l‘ambassade de Harun al-Rachid (766-809) est décrite par le chroniqueur royal de l‘empereur, Eginhard dans ses Annales:
Une horloge construite avec autant d‘ingéniosité que d‘art, où le mouvement des douze heures était dû à un mécanisme hydraulique, de petites boules de bronze tombant dans un récipient qu‘elles faisaient résonner, chaque fois qu‘une heure était révolue. Douze cavaliers se tenaient derrière douze portes fermées, autant de portes s‘ouvraient autant de cavaliers en sortaient que l‘horloge sonnait de coups. Il y avait encore, dans le mécanisme de cette horloge, beaucoup d‘autres merveilles dont la description nous prendrait trop de temps». C'était en 807. En 830, la création de Beit El hikma (la maison de la sagesse) à Baghdad par le calife Haroun Errachid, une sorte de grande université ou d'académie des sciences.c'est l'un des plus grands évenements marquants de l'histoire.
El Mamoun, fils de Haroun Errachid succède à son père au début du 9éme siècle.Le nouveau calife est passionné de sciences, il cherche à accroitre ses connaissances et celles des savants de sa ville.Il se rend souvent à la maison de la sagesse pour écouter les savants.Un des objectifs du calife el Mamoune est d'avoir une carte fiable de son empire.Il en a besoin pour connaître son territoire et mieux gouverner ses sujets. Pour concevoir cette carte, les astronomes repartent d'un document conçu par Ptolémé,un géographe grec du 2éme siècle.ils y apportent des corrections importantes. Baghdad donne naissance à El Khawarizmi, né en 780, auteur du premier livre sur l'Algèbre. Il explique les opérations élémentaires (addition, soustraction, multiplication, division), les équations à une inconnue, il donne naissance à une nouvelle science l'Algèbre du mot arabe El Jabr, qui signifie «restaurer».il est à l'origine des algorithmes, qui est la déformation de son nom par les occidentaux.
L'épopée de la science arabe continue avec d'autres savants:
-Ibn Sina (Avicennes) qui écrit le canon de la médecine, Ibn Rochd (Averroes),El Farabi ( philosophe),El idrissi le grand géographe voyageur qui réalise la première carte élaborée du monde, Zyriab, le poète chanteur ,Ibn khaldoun, le plus grand sociologue de tous les temps, spécialistes des relations humaines et des comportements, dont les concepts sont malheureusement plus connus en occident que dans les pays arabo-musulmans, Ibn Nafis qui décrit la petite circulation du sang, Ibn El Shatir qui élabora de nouveaux modèles pour les mouvements des planètes qui inspireront Copernic ,le mathématicien et physicien Ibn Al-Haytham (XIe siècle) avec son monumental traité d'optique ,qui sera d'ailleurs traduit en latin et qui restera une référence, en Europe, jusqu'à la fin du XVIIe siècle et la liste est encore longue. La décadence continue bien entendu tant que nous ne rappelons pas à la génération future l'histoire détaillée de notre civilisation qui devait être notre fierté et le zéro ne s'ouvrira pour nous laisser sortir de notre léthargie que lorsque l'on commence par bien comprendre et mettre en application la citation du défunt Mohamed Boudiaf «Observons les nations développées : en quoi nous ont-elles dépassés ? Elles nous dépassent par la connaissance» et bien entendu et en réhabilitant les lieux du savoir, les écoles pour leur rendre leur vocation première, à l'instar du collège Mohamed Khemisti de Relizane et d'autres écoles détournés de leur mission principale, car transformer une école, en un lieu de commerce par exemple est un crime contre le savoir, donc un crime contre la civilisation arabo-musulmane qui a fait de la transmission du savoir son cheval de bataille.
*Professeur d'économie-Paris


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