Le service de gynécologie-obstétrique de l'établissement public hospitalier croule sous une charge qui dépasse de loin ses moyens humains et matériels. Malgré les efforts considérables consentis aussi bien par les pouvoirs publics que par la direction locale pour faire de l'EPH un pôle qu'on trouve, du point de vue cadre d'accueil, attrayant et répondant aux normes pour une prise en charge exemplaire, la consistance du service en nombre de lits et de spécialistes demeure néanmoins encore bien en deçà des besoins. Quand on sait que cet établissement couvre carrément toute la région de l'extrême ouest, qui s'étend de la daïra de Marsa Ben Mhidi à celle de Fellaoucène, soit une population d'environ 400.000 âmes, on comprend bien la tare qui pèse sur ce service dont le personnel se démène pour faire face. A titre illustratif, pour le seul mois d'août, 413 accouchements y ont été effectués, un bilan éloquent et révélateur de cet effort du service, lequel risque d'être défaillant s'il ne vient à être étoffé davantage par des spécialistes. Ils sont seulement 3 gynécologues à se relayer sur ce service pour assurer l'impressionnant nombre d'interventions chirurgicales, d'accouchements et le suivi des malades, semblant être au bord de l'essoufflement. Selon cette sage-femme, la charge est énorme malgré le personnel étoffé mais qui n'est pas proportionnel au nombre d'admissions, qui fait dépasser par moment le taux d'occupation à plus de 100%. A comparer avec les services des autres établissements, plus fournis, des autres wilayas de l'Ouest, l'activité de celui de l'EPH dépasse de loin certains parmi eux, ce qui explique d'ailleurs les évacuations ponctuelles opérées sur l'hôpital du chef-lieu de wilaya, pratique qui a fait face à une diatribe acide, non justifiée dans le fond. L'afflux des malades se fait sans cesse croissant. Le manque d'enthousiasme dans le travail des spécialistes et du personnel médical est latent. La grogne des malades et du personnel est perceptible