La grève de l'éducation lancée par deux syndicats du secteur a été diversement suivie jeudi, à son deuxième jour, à l'intérieur du pays, ont rapporté des correspondants de l'APS. A Constantine, le débrayage auquel ont appelé le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et l'Union nationale du personnel de l'enseignement et de la formation (UNPEF), a semblé "s'essouffler", selon la direction de l'Education. Le directeur de l'Education a assuré que le nombre d'enseignants continuant à observer ce mouvement de grève a ''nettement baissé''. Il a précisé que le taux de suivi qui était, mercredi, de 25 % était, jeudi, de 11,10 %''. Dans le palier moyen, ''6,85% seulement des enseignants ont répondu à l'appel à la grève, alors que dans les paliers primaire et secondaire la mobilisation des enseignants n'a pas dépassé le seuil de 14 %'', a ajouté le même responsable. Contacté, le représentant local du Cnapest a néanmoins soutenu que l'adhésion à la contestation ''n'a pas connu de recul, bien au contraire'', puisque le taux de suivi demeure, selon lui, ''stable avec 85% du personnel en grève''. A Tizi-Ouzou, l'administration a estimé le taux de suivi de l'appel à la grève à "environ 74 %" dans le cycle secondaire, alors que "l'observation du piquet de grève à été infime au niveau des personnels administratifs et de l'encadrement pédagogique au niveau du moyen et du primaire, selon le secrétaire général de la Direction de l'éducation. A l'antipode de cette appréciation de l'administration, les syndicats avancent un taux de suivi moyen tournant autour de "90 %, tous établissements et corps de fonction confondus". Même constat à Blida où le mouvement a été suivi par "92 % du personnel", selon un représentant du Cnapest, M.Bendib, qui a affirmé que "seuls les professeurs vacataires continuent d'assurer le service". Pour la direction de l'Education, l'adhésion au mot d'ordre de grève n'a pas dépassé les "35 %". A Oran, un taux "stationnaire" de suivi de la grève a été enregistré, la direction de l'Education avançant une moyenne de "20 %", répartie entre le primaire (14,64 %), le Moyen (30,69 %) et le secondaire (16,24 %). La veille, le taux de suivi tournait, selon l'Administration, autour de 19 %. Ces taux sont loin de ceux avancés par les représentants des syndicats qui parlent d'une moyenne de 65 à 70 % de suivi. Dans la matinée, un sit-in a été observé par des dizaines de lycéens devant le siège de l'Académie pour appeler à mettre fin au débrayage, a-t-on constaté. Selon des lycéens interrogés, cette grève "hypothéquerait leur scolarité et pourrait déboucher sur une année blanche". A Ouargla, le mot d'ordre a été diversement suivi d'un palier à un autre. Le cycle primaire a été particulièrement affecté avec un taux de suivi de 78,62 %, selon la direction de l'Education, tandis que les représentants de syndicats parlent d'un taux variant de 92 à 97 %, pour l'ensemble des paliers. Les plus faibles taux de suivi ont été enregistrés à El Bayadh (10,04%) et Illizi (24 %), selon les directions de l'éducation respectives.