L'Ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a effectué, hier, une visite de travail à Béjaïa où il a rencontré les opérateurs économiques de cette wilaya. L'Ambassadeur a également animé un point de presse. Répondant à une question d'un journaliste, M. Driencourt a exprimé la reconnaissance de l'Etat français des crimes perpétrés le 17 octobre 1961 à Paris. Sur le plan économique, l'Ambassadeur est revenu sur la mission de neuf mois qu'a effectuée Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français, en Algérie pour relancer la coopération économique entre les deux pays. «Sur douze dossiers, dix ont été réglés définitivement». A propos des dossiers d'investissement de Renault et Total, le diplomate français indique que «les discussions sont toujours en cours». «Les dossiers de Renault et Total sont plus compliqués que les autres. Il s'agit de gros dossiers. Pour Total, l'investissement est estimé à 4,5 milliards d'euros», explique-t-il. «Pour Renault, il y a une volonté politique de part et d'autre pour faire aboutir ce projet. C'est un projet structurant pour l'Algérie». Répondant au reproche fait souvent aux entreprises françaises de faire plus de commerce que l'investissement, M. Driencourt cite le nombre d'entreprises implantées en Algérie qui est de 430 qui emploient quelque 30 000 personnes. «Les entreprises françaises ne font pas que du commerce. Il y a de plus en plus d'entreprises qui investissent», dit-il. Interrogé sur la concurrence de plus en plus forte des pays comme la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, la Russie et d'autres, l'Ambassadeur affirme qu'il est normal que les entreprises françaises soient bousculées dans un contexte de mondialisation. «La part de la France dans le marché algérien avoisine actuellement les 16%», indique-t-il. M. Driencourt affirme qu'une délégation du Medef viendra en décembre prochain pour prospecter le marché algérien dans le but d'encourager l'investissement des entreprises françaises en Algérie. Enfin, l'Ambassadeur annonce que les centres culturels français en Algérie vont bientôt se transformer en un Institut français d'Algérie.