« Nous attendons depuis trop longtemps, nous avons reçu beaucoup de promesses mais, à ce jour, nous ne voyons rien venir. Nous pataugeons toujours dans la boue, nous n'avons pas encore le gaz de ville, nos routes sont de plus en plus défoncées. Nos jeunes n'ont pas où passer un peu de temps ni où jouer une partie de foot. Nous n'avons rien qui nous permette de penser que nous sommes des citoyens à part entière», lancent des jeunes du quartier Béni Zermane, situé à près d'un kilomètre du centre-ville de l'Arba et que nous avons rencontrés à l'entrée d'un chantier de construction de plus de 2.900 logements sociaux destinés à la résorption de l'habitat précaire de la wilaya d'Alger, dont le marché est détenu par une entreprise chinoise. Voulant faire autre chose que bloquer des routes, c'est un chantier de construction qu'ils ont voulu paralyser en empêchant toute entrée ou sortie du site. «Nous resterons là le temps qu'il faudra, nous ne bougerons pas tant que nos doléances ne sont pas satisfaites», a indiqué à très haute voix un habitant du quartier. A l'intérieur de ce dernier, les routes sont dans un piteux état, de l'eau des dernières pluies stagne toujours, nous obligeant à faire plusieurs détours pour y arriver. Concernant le gaz, l'APC a déjà indiqué qu'elle le prenait à sa charge, sur le budget communal, afin de les en faire bénéficier dans les plus brefs délais. Mais il y a toujours des retards qui sont constatés et qui entravent toutes les bonnes volontés du monde. La plupart disent refuser que les routes soient goudronnées avant le passage des canalisations du gaz de ville car «si nous acceptons, nous ne le verrons jamais», ont-ils tenu à préciser. Malgré la venue de plusieurs responsables sur place, les citoyens ne veulent pas bouger avant de recevoir des assurances pour que les travaux débutent dans l'immédiat. «Nous ne bougerons de là que lorsque le coup d'envoi des travaux sera donné».