Le Real Madrid accueille le FC Barcelone, ce soir à Santiago-Bernabeu, pour un clasico qui peut déjà s'avérer décisif en vue de la victoire finale du Championnat d'Espagne, pour la 16e journée de Liga. En cas de victoire madrilène, les Merengue, qui devancent actuellement le Barça de trois points mais comptent un match en retard, porteraient en effet virtuellement leur avance à neuf points, un écart qui serait difficile à combler sur la suite du championnat. Qu'il soit décisif ou pas, ce premier clasico de la saison s'annonce en tout cas comme un match à suspense. D'une équipe très physique spécialisée dans le contre, les Madrilènes ont évolué cette année vers une formation également à l'aise en attaque placée oudans le jeu dans les espaces. Une métamorphose dont Mourinho lui-même faisait récemment le constat: «L'équipe gagne et joue bien. Nous sommes désormais capables de gagner un match de plusieurs manières: sur la qualité de notre collectif, en défendant en bloc ou en jouant le contre». Côté Blaugrana, on aborde par conséquent ce clasico avec prudence, mais sans pour autant faire de complexes. «Jusqu'ici, je n'ai absolument aucune reproche à faire à mes joueurs, bien au contraire. Nous jouons à un niveau très élevé, mais le Real est pour l'instant un poil plus fort. A nous d'augmenter encore notre niveau pour rivaliser avec lui», analysait ainsi placidement l'entraîneur du Barça Guardiola au cours de la semaine. Affrontement de tous les superlatifs, le clasico est aussi une guerre de communication entre les deux staffs. Hier, Mourinho a comme si souvent laisser son fidèle adjoint Karanka le représenter en conférence de presse, après avoir fait passer à ses joueurs la consigne de ne surtout pas parler du clasico au cours de la semaine. Info ou intox, Karanka a tout de même donné quelques indications sur le onze de départ que le Real pourrait aligner samedi. «Nous jouerons en 4-3-3, avec Ronaldo, Di Maria et Higuain ou Benzema. Ensuite, nous avons beaucoup d'options au milieu entre Özil et Kaka, Xabi Alonso, Lassana Diarra, Khedira», a déclaré l'entraîneur adjoint des Merengue, confirmant ainsi un milieu à trois plutôt défensif. Côté Barça, le problème que Guardiola a lui à résoudre concerne la pertinence d'une défense à trois ou non. «Jouer à trois derrière est une possibilité, mais c'est un choix qui suppose d'avoir la possession du ballon pendant 90 minutes, ce qui semble compliqué face au Real», a répondu le Barcelonais, annonçant ainsi a priori une défense à quatre composée d'Alves, Piqué, Mascherano et Abidal. Duel d'entraîneurs, le clasico de samedi sera aussi une passe d'armes entre les deux principales stars planétaires du ballon rond: le Barcelonais Messi contre le Merengue Ronaldo, la vivacité et la technique de la Pulga contre la voracité et le physique de CR7.