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GHARDAIA: Quand les femmes ne peuvent plus circuler tranquillement
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 12 - 2011

Pour la gent féminine, se balader en toute quiétude et sécurité dans les rues, en pleine ville, est devenu quasiment impossible. Tout ceci rebute les piétons à Ghardaïa, surtout les âmes sensibles qui n'arrivent pas à s'habituer à cette situation devenue normale par la force des choses.
Agressions verbales, vagabondage et autres harcèlements sont également, le lot de toute jeune femme ayant osé longer une rue ou un boulevard sans escorte masculine. Qu'elle soit canon ou laideron, couverte d'un voile, d'un hijab ou en tenue sexy, aucune femme n'est épargnée par l'espèce masculine qui « tire sur tout ce qui bouge ». Démocratie oblige ! Quand il s'agit de draguer ou de déranger, nos hommes rangent au placard tous leurs principes discriminatoires. Alors, celles qui pensent que la drague est le meilleur moyen de les rassurer, doivent savoir qu'elles n'ont pas forcément raison. « Habituellement, je vais au travail en voiture, accompagnée de mon mari. Les quelques mètres qui me restent à faire pour arriver à la porte de mon lieu de travail me paraissent toujours longs et interminables et pour cause. Rien que pour traverser la rue, énergumènes à pied, en voiture ou en moto marquent un temps d'arrêt pour me lancer quelques mots empoisonnés. Il peut s'agir de remarques désobligeantes, de réflexions méchantes ou de drague maladroite et vulgaire. Rien de plus déprimant pour commencer une journée de travail», se plaint Zineb.
A côté des agressions verbales, celles physiques sont légion, témoignent d'autres femmes. Pour preuve concrète, les services de notre gendarmerie nationale de la wilaya de Ghardaïa, nous ont fait part d'une douloureuse affaire d'agression sexuelle survenue la semaine passée, sur la personne de S.D, une jeune fille stagiaire au centre de formation professionnel de Hassi El-Gara, daïra d'El-Ménia. Ayant voulu résister à ses agresseurs, s'agissant de B.B, âgé de 26 ans, journalier et B.A, âgé de 20 ans, sans emploi, ces derniers n'ont pas trouver mieux que d'agresser physiquement et sauvagement la pauvre dénommée en lui brûlant ses parties intimes et ses jambes. La pauvre victime est à ce jour, hospitalisée au centre hospitalier d'El-Ménia, dans un état semble-t-il préoccupant. Cependant, le sexe féminin dit faible est ainsi facile à attaquer. Il suffit d'un tel incident pour que les femmes refusent de faire quelques mètres à pied dans la rue, sans qu'elles soient assurément accompagnées. Quand ce ne sont pas les agresseurs , les drogués ou les dragueurs qui gênent les femmes, ce sont les mendiants ou les fous qui s'en chargent. Assaillies de toutes parts, les passantes sont la cible idéale des vagabonds. Argument : les femmes sont généralement plus sensibles à la misère des autres et ont le geste plus rapide à aller vers la bourse pour offrir une obole. Ces rapaces profitent également du fait qu'une femme aurait plus peur qu'un homme quand un étranger l'accoste. Elle serait donc, prête à lui offrir de l'argent juste pour s'en débarrasser. Même certains adolescents qui sont, de plus en plus, nombreux à s'adonner à ce genre d'étrangeté, l'ont compris. Ils collent aux femmes et s'agglutinent autour des groupes de jeunes filles pour les obliger à mettre la main au porte-monnaie. Autre son de cloche du côté de ces femmes, qui considèrent ce harcèlement comme une marque de mépris envers elles et une atteinte à leur liberté personnelle.
«Est-ce que les femmes n'ont pas le droit de circuler en toute quiétude et liberté comme n'importe quel citoyen ?», s'injure Fatima qui a été récemment victime d'une tentative de drague à la rue «Tihert» qui a viré à une bagarre. «Si mon agresseur avait persisté un tant soit peu, on aurait arrivé à la police. Il faut être intransigeant avec ce genre de personnes !», lance-t-elle avec colère. A vrai dire, une fois arrivée au commissariat de police, aurait-elle eu gain de cause ? Telle est la vraie question. En attendant que les mœurs de nos citoyens s'adoucissent et que notre société cautionne moins ce genre de dérives, les femmes feront le choix entre se calfeutrer chez-elles ou continueront-elles à aller à l'étranger pour pouvoir s'offrir de longues promenades en toute quiétude, loin des regards convoiteurs et des gestes insolents. Quoique ce luxe n'est pas si dur à vivre chez soi, si tout le monde y mettait du sien et les services d'ordre en premier!


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