Une journée d'étude sur la procréation assistée a été organisée hier au niveau de l'établissement hospitalier universitaire (EHU) 1er Novembre 54. Initiée par l'association pour la fertilité et la reproduction scientifique et médicale, la rencontre ayant pour thème «la prise en charge du couple stérile» avait aussi pour but de faire connaître l'association et ses missions, notamment la formation médicale continue, la sensibilisation et l'information dans le domaine de la fertilité, la reproduction et la contraception. Présidée par le docteur Mekhatri de l'unité de procréation médicalement assistée (PMA) du service de maternité et gynécologie de l'EHU, cette association est la première du genre au niveau de l'ouest du pays. En Algérie, on compte au moins 10 à 15% de couples infertiles. La naissance de plus en plus de bébés grâce aux techniques de la procréation médicalement assistée a encouragé et redonné espoir à des centaines de couples souffrant de l'infertilité. La méthode employée est d'aider une patiente, préparée médicalement, à récupérer les «ovocytes», et cela sous anesthésie locale ou générale. La FIV (fécondation in vitro) consiste à tirer de la patiente une dizaine d'ovocytes (les follicules), qui passeront au laboratoire, et de prendre ensuite les spermatozoïdes de chez le mari, et à partir de là «on mettra ensemble dans une cuve les ovocytes et cette quantité de spermatozoïdes ». Et là, «quand il y a les premières cellules qui se développent, cela veut dire que les premiers instants de la vie ont commencé ; sinon, quand le spermatozoïde est trop déficient, il va y avoir la micro-injection». Le recours à la micro-injection (ce qu'on appelle scientifiquement « l'ICSI ») s'applique quand la méthode de la FIV ne donne pas de résultats probants. La micro-injection veut dire la fécondation qui se fait par manipulation d'un microscope spécial. Trois jours après, on prend cet œuf, et on le remet dans l'utérus de la patiente, et la grossesse commence à ce moment-là. Depuis son ouverture en 2009, le service de procréation assistée de l'EHU a traité 230 dossiers de couples stériles. Et sur les 112 personnes qui ont subi ce genre d'intervention, 47 grossesses ont été obtenues. Toutes, d'après leur suivi médical, sont une réussite complète. D'après les statistiques du service, 14 grossesses ont été obtenues en 2009, 19 en 2010 et 14 durant le premier semestre de l'année en cours.