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Boko Haram menace: Situation explosive au Nigeria
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 01 - 2012

La tension ne fait que monter au nord du Nigeria où, après la décision du gouvernement d'imposer l'état d'urgence, la secte radicale Boko Haram a répondu par un ultimatum adressé aux chrétiens de quitter la région nord dans trois jours.
Le groupe radical a promis de combattre les troupes gouvernementales dans les zones où l'état d'urgence est décrété. Un homme répondant au nom d'Abul Qaqa, prétendant parler au nom du groupe, a indiqué que Boko Haram donnait «un ultimatum de trois jours aux chrétiens pour quitter le nord du Nigeria». «Nous trouvons pertinent de souligner que les soldats ne tueront que des musulmans dans les zones gouvernementales locales où l'état d'urgence a été décrété», a déclaré Abul Qaqa à des journalistes. «Nous nous confronterons face à face pour protéger nos frères», a ajouté M. Qaqa, qui a déjà parlé plusieurs fois au nom du groupe, menaçant également les Nigérians vivant dans le nord du pays, habité principalement par les musulmans, alors que le Sud est majoritairement chrétien. Boko Haram paraît vouloir inciter à des transferts de populations en jouant sur la peur des musulmans établis dans le Sud à majorité chrétienne. « Nous souhaitons aussi appeler nos frères musulmans du Sud (majoritairement chrétien) à revenir dans le Nord car nous avons la preuve qu'ils vont être attaqués ».
Cette escalade intervient après la décision du président nigérian Goodluck Jonathan d'imposer l'état d'urgence ce week-end dans plusieurs zones au nord et au centre du Nigeria en réaction aux violences commises par le groupe Boko Haram et qui avaient fait une cinquantaine de morts le jour de Noël. Le président Goodluck a décidé également de fermer les frontières dans les régions les plus touchées par les violences. Ces mesures concernent le Niger, le Cameroun et le Tchad. Le représentant de Boko Haram a critiqué la visite du président nigérian sur le site de l'attentat perpétré à Abuja. «Le président ne s'est jamais rendu sur les lieux où ont été tués des musulmans», a-t-il souligné, faisant allusion à des émeutes postélectorales en avril qui avaient fait plusieurs dizaines de morts dans la population musulmane.
Les tensions communautaires ne font que s'aggraver et mettent à mal le tissu social. Les évêques catholiques ont demandé au président nigérian de recourir à des experts étrangers pour aider les forces de sécurité dans leur lutte contre Boko Haram. Mais des chrétiens appellent également à recourir à l'autodéfense en cas de poursuite des violences dans un pays divisé entre un Nord musulman pauvre et un Sud à majorité chrétien et animiste. Le groupe Boko Haram, qui signifie « l'éducation occidentale est un péché », a fait parler de lui, la première fois, en 2009, lors d'une tentative de rébellion dans les Etats du Nord qui a été écrasée dans le sang par l'armée nigériane. Le fondateur du groupe, Mohamed Yusuf, avait été tué à cette occasion. Le groupe a commis par la suite plusieurs attentats. La montée des tensions actuelles se fait sur fond de remise en cause d'une sorte d'équilibre qui voulait que la puissance économique dévolue de fait au Sud soit compensée par une représentation plus forte du Nord au pouvoir politique.
LIE A AQMI ?
La mort de Yar Adua en 2010 et son remplacement par le vice-président, Goodluck Jonathan, a créé des frustrations au sein des élites du Nord. Une frustration sur laquelle le groupe Boko Haram joue clairement en se posant comme le défenseur des intérêts politiques et économiques des musulmans du Nord. Et pour corser une situation déjà très compliquée, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a affirmé récemment qu'il avait « la certitude qu'il y a coordination entre Boko Haram et Al-Qaïda». «La façon dont les deux organisations opèrent et les rapports des services de renseignement montrent qu'il y a bien coopération», avait-il déclaré.
Le Nigeria, qui a tenu malgré des épreuves graves, se trouve dans une situation délicate. En cas d'aggravation de la situation et de polarisations communautaires, les risques pour l'intégrité territoriale deviendront plus graves. La sécession du Biafra en 1967 s'était heurtée au principe de l'intangibilité des frontières. Aujourd'hui, ce principe est sérieusement mis à mal en Afrique après la sécession du Sud Soudan.


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