Dimanche dernier, la ville d'In Amenas a connu des émeutes de jeunes réclamant des postes d'emploi et une vie décente. Il faut reconnaître que la wilaya d'Illizi manque de commodités les plus élémentaires de la vie. Deb Deb, à la frontière libyenne, a, elle aussi, vécu ses moments d'émeutes le même jour et a été déclarée tout autant qu'In Amenas, « ville fermée pour quelques heures », nous dit-on. Nous n'aurions pas plus de détails sur ce qui s'est exactement passé dans ces quartiers, le dimanche dernier, excepté le fait que les autorités locales semblaient très inquiètes à cet effet. «C'est une poignée de jeunes qui ont fermé l'entreprise GTP, affiliée à Sonatrach, mais ce sont des chômeurs de luxe parce qu'ils refusent de prendre des emplois contractuels dans les chantiers qui sont un peu partout à travers la wilaya d'Illizi », nous disait hier le wali. Il affirme que sur une population de 7.416 habitants, la daïra d'In Amenas compte 1.400 emplois à elle seule. « Vous voyez que la population n'est pas lésée, seulement, ces jeunes veulent tous bénéficier d'emplois permanents mais uniquement d'agents de sécurité, ce qui est véritablement un luxe », explique-t-il. Des travailleurs de la station d'épuration d'In Amenas que le ministre a visitée plus tard s'adresseront à Messaoud Terra, directeur central des ressources en eau, pour lui demander de faire en sorte qu'ils puissent bénéficier des avantages des travailleurs de Sonatrach dans les régions du sud notamment les jours de récupération.