Le professionnalisme en Algérie, une année après son lancement, devrait être abordé lors des prochaines assemblées générales ordinaires de la LFP et de la FAF, prévues le 21 février. Un constat sera établi à l'occasion des débats de ces deux assemblées, a-t-on appris auprès de la LFP. En ce sens, on parle de la mise en place d'un championnat semi-professionnel et d'un éventuel abandon du championnat professionnel en raison de l'inaptitude des clubs à s'adapter à la nouvelle donne. Les clubs évoquent le problème des finances, alors qu'ils ne semblent pas consentir des efforts pour s'organiser, limitant leur vision du professionnalisme au nerf de la guerre. Il faut relever que la tenue de ces deux assemblées coïncide avec la mise en place de la direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), présidée par l'ancien président de la LNF et actuel vice-président de la FAF, Mohamed Mecherara. Expert-comptable de formation, Mecherara est appelé à éplucher la situation financière de tous les clubs engagés dans le processus du professionnalisme. Du pain sur la planche pour la DNCG quand on sait que pratiquement tous les clubs ne disposent pas de secrétaires généraux ou de managers. Pis encore, les clubs dits «professionnels» ne disposent pas d'un plan comptable, indique-t-on à la LFP, ce qui rend la mission de la DNCG extrêmement délicate et compliquée. A la DNCG, on a constaté que la quasi-totalité des clubs, après une année de professionnalisme, ne se sont pas conformés aux dispositions du cahier des charges sur le professionnalisme. Des présidents de clubs continuent d'entretenir l'amalgame entre l'ouverture du capital et le sponsoring. Ils barrent ainsi la route aux éventuels investisseurs, a-t-on constaté à la LFP et à la DNCG. Certains présidents de clubs ont prétendu avoir investi dans les clubs, alors qu'ils ont injecté leur propre argent sous forme de prêt. C'est un argent considéré comme une dette contractée par le club, a-t-on constaté à la DNCG. Selon le premier constat de la DNCG et de la LFP, l'USM Alger est le seul club qui est considéré professionnel avec une gestion saine et conforme. Les autres clubs continuent de patauger. A ce titre, il se pourrait que la DNCG, après avoir établi son constat, propose de revoir le processus du professionnalisme, d'autant plus qu'à la LFP, on plaide en faveur du semi-professionnalisme. Toutefois, au ministère de la Jeunesse et des Sports, on refuse que les clubs fassent marche arrière, considérant que le professionnalisme est un projet lancé par le président de la République. A ce propos, on a estimé que les dirigeants qui ne sont pas en mesure de s'adapter au professionnalisme sont dans l'obligation de quitter leurs postes pour céder la place à plus compétents qu'eux. Au ministère, on affirme que des efforts colossaux ont été consentis par les pouvoirs publics et la réussite de l'expérience de l'USMA dénote de la capacité des clubs algériens de passer au statut de professionnel.